Depuis plusieurs semaines, le prix du pain connaît une flambée dans la capitale et à l’intérieur du pays, au grand dam des consommateurs qui dénoncent une hausse « fantaisiste » et injustifiée.
Face aux critiques, Alpha Oumar Sacko, président de l’Union des boulangers et pâtissiers de Guinée, se défend et pointe du doigt les autorités comme responsables de la situation.

Joint par un reporter de Gbaikandjamana.org, il explique que les boulangers sont eux-mêmes victimes des choix du gouvernement : « Les boulangers ne sont pas responsables de cette augmentation. Notre association a tout fait pour éviter cette crise que nous vivons aujourd’hui. Nous avons demandé au gouvernement de libérer le navire qui attend au port avec sa cargaison de blé. Mais ils ont préféré débarquer d’autres marchandises qui ne servent pas à tout le monde. Voilà le résultat : les prix ont augmenté dans les magasins simplement à cause de la rareté du produit, alors même qu’aucune usine n’a haussé ses tarifs », déplore-t-il.
Selon Alpha Oumar Sacko, l’accord entre le gouvernement et la profession sur la régulation du prix du pain a bien été signé « depuis plusieurs mois », mais n’a été publié que récemment, trop tard pour enrayer la crise actuelle.

Le patron des boulangers appelle donc les autorités à agir sans délai pour mettre fin à la tension : « Si le gouvernement décide aujourd’hui de libérer le bateau contenant le blé, les prix redeviendront normaux aussitôt », assure-t-il.
En attendant, ce sont les citoyens, déjà fragilisés par la cherté de la vie, qui continuent de payer le prix fort… pour un pain de plus en plus difficile à se procurer.
Ahmadou Djogo pour le www.Gbaikandjamana.org