La détresse silencieuse continue de faire des ravages dans la cité sainte de Dinguiraye. Moins de deux semaines après un premier drame similaire, un autre homme a mis fin à ses jours, plongeant une fois encore la population dans la consternation et l’émoi.

Ce jeudi matin, le quartier Bouriah s’est réveillé dans la douleur. Saidou Kalloga, maçon de profession, âgé de 35 ans, a été retrouvé pendu dans sa case familiale. Selon les témoignages recueillis, le jeune homme traversait une période particulièrement difficile depuis son divorce, survenu moins d’un mois auparavant. Un événement qu’il aurait eu du mal à surmonter, notamment en raison de troubles psychologiques dont il souffrait depuis près de cinq ans.D’après ses proches, Saidou avait sombré dans une profonde dépression, aggravée par des incompréhensions familiales liées à son état de santé mentale. Ce jeudi matin, ses voisins, intrigués par le fait qu’il ne soit pas sorti de chez lui comme à l’accoutumée, ont tenté en vain de l’appeler. Alertées, les autorités locales et la gendarmerie se sont rendues sur place. En forçant la porte, elles ont découvert le corps sans vie de Saidou, suspendu à une corde.Ce nouveau drame réveille une fois de plus les inquiétudes liées à la santé mentale à Dinguiraye, où les cas de suicide deviennent de plus en plus fréquents. Saidou Kalloga laisse derrière lui une ex-épouse et trois enfants.Aujourd’hui, la ville s’interroge : combien de vies devront encore être brisées avant que les questions de santé mentale ne soient traitées comme une urgence publique ? Face à cette tragédie répétée, les habitants appellent les autorités sanitaires, les leaders communautaires et les ONG à agir de toute urgence pour mettre en place un véritable système d’écoute, de prévention et de soutien psychologique.
Alpha Amadou BarryChef de bureau régional Gbaikandjamana Média – Faranah📞 Contact : 623 47 83 39