Une scène de violence inédite a secoué la préfecture de Siguiri ce jeudi 24 juillet. Une altercation violente, impliquant des citoyens de Dorah et de Messèmako, a fait huit blessés par balles, selon un communiqué officiel émanant du Parquet près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Siguiri.

À l’origine de cette confrontation, un différend autour de l’utilisation de l’eau du marigot Bouyi, exploitée par les détenteurs de concasseurs de Dorah sans contrepartie financière au profit des riverains de Messèmako.
L’affaire a rapidement dégénéré en violence armée, entraînant des blessures par balles de calibre 12, des extorsions de biens privés et d’autres actes susceptibles de recevoir des qualifications pénales lourdes.

Face à la gravité des faits, le Procureur de la République, M. Ibrahima I Camara, a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire confiée à la Brigade de Recherche de Siguiri afin de faire toute la lumière sur cet affrontement.
Dans son communiqué, le Procureur a lancé un appel au calme et à la retenue, exhortant les victimes à ne pas céder à la tentation de se faire justice elles-mêmes.
Il a également invité toute personne disposant d’informations utiles à collaborer avec les autorités compétentes dans le strict respect de la confidentialité.
La justice promet de mener les investigations nécessaires pour situer les responsabilités et sanctionner les auteurs de ces actes de violence, conformément à la loi.
Alors que la tension reste palpable entre les deux communautés, les regards sont désormais tournés vers la Brigade de Recherche de Siguiri, dont les conclusions pourraient bien redistribuer les cartes dans cette affaire aussi sensible que symptomatique des tensions liées à la gestion des ressources communautaires.
Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org