Dans la journĂ©e de ce dimanche, 16 mars 2025, un enfant, âgĂ© d’environ 3 Ă 4 ans, a rĂ©ussi Ă Ă©chapper Ă ses ravisseurs dans le quartier Komoniko, près du camp d’infanterie.
Selon les témoignages recueillis, l’enfant a été retrouvé en pleine brousse, les mains attachées, assis sur une pierre et en état de détresse. C’est lors d’une promenade avec ses chiens que Sidiki Diawara a fait cette découverte effroyable.
« J’étais venu me promener avec mes chiens pour leur chercher à manger. C’est alors que j’ai aperçu cet enfant attaché à un arbre. Au début, j’ai eu peur et j’ai voulu fuir, mais lorsqu’il s’est mis à pleurer, j’ai eu pitié de lui. J’ai pris le courage et je l’ai détaché. Quand j’ai voulu le laisser, il a continué à pleurer, alors j’ai décidé de l’emmener avec moi à la maison », a-t-il expliqué.

Alerté de la situation, le président de la délégation spéciale s’est dit très préoccupé par cette recrudescence d’enlèvements d’enfants à Kouroussa. Il a appelé les parents à une vigilance accrue et annoncé des mesures sécuritaires renforcées.
« Je voudrais attirer l’attention de toute la population de Kouroussa sur la nécessité de prendre ses responsabilités. Un phénomène inquiétant est en train d’apparaître dans notre ville. Dès à présent, j’ai instruit les forces de sécurité et de défense de reprendre les patrouilles nocturnes, de minuit à 6 heures du matin, afin de traquer ces criminels. Ce qui me choque le plus, c’est qu’aucun parent ne s’est manifesté depuis ce matin pour signaler la disparition de cet enfant. Jusqu’à présent, nous n’avons retrouvé aucun membre de sa famille », a-t-il déclaré avec amertume.

Sur place, le secrétaire général chargé de la décentralisation de la préfecture de Kouroussa, a réagi au nom des autorités préfectorales.
« Au nom du président de la République et du préfet de Kouroussa, j’appelle tous les parents à une vigilance absolue pour protéger leurs enfants. Nous devons unir nos efforts pour mettre fin à ces actes odieux. Désormais, des mesures seront prises contre les parents qui négligent ou abandonnent leurs enfants », a-t-il averti.

Une série d’actes inquiétantsCet enlèvement intervient alors que, cinq jours plus tôt, un autre enfant avait été retrouvé égorgé dans la forêt classée du secteur Sogbè.
Face à cette situation alarmante, la population attend des actions concrètes des autorités pour mettre un terme à ces actes criminels.

À l’heure où nous mettons cet article en ligne, les parents de l’enfant sauvé n’ont toujours pas été retrouvés.
Kouroussa, Mohamed Camara, pour www.gbaikandjamana.org
Contact : 629 23 52 67