La polémique enfle à Kouroussa suite à l’installation de travailleurs burkinabés au bord des rivières, entraînant une dégradation inquiétante de l’environnement. La population, indignée, pointe du doigt une complicité des autorités locales. Face à cette situation, la justice a décidé d’agir.
Jean Pierre Lamah, juge de paix de Kouroussa, confirme que le dossier a été officiellement pris en charge après une instruction du Procureur Général de la Cour d’Appel de Kankan.
« Cette procédure nous a été officiellement saisie par Monsieur le Procureur Général auprès de la Cour d’Appel de Kankan. Il m’a saisi suite à une publication qu’il a trouvée en ligne et m’a instruit d’ouvrir une enquête en tenant compte des faits rapportés. »
Dès le début de l’enquête, les faits ont été confirmés sur le terrain. Plusieurs travailleurs burkinabés ont été interpellés et interrogés. Selon le magistrat, ces derniers ont révélé des pratiques douteuses impliquant des autorités locales.
« Au cours de cet interrogatoire, nous avons compris qu’ils étaient impliqués dans cette affaire. Ils ont également dénoncé certaines autorités qui leur extorquaient de l’argent en échange de leur maintien sur place. »
Face à ces révélations, des mesures ont été prises pour approfondir les investigations, impliquant les forces de l’ordre sous la supervision du commissariat central de Kouroussa.
Jean Pierre Lamah appelle la population à faire confiance à la justice et promet que la procédure aboutira en toute transparence.
« Ce que je peux dire à la population, c’est de faire confiance à la justice. Nous mènerons cette procédure jusqu’à son terme et, le moment venu, nous inviterons les citoyens à assister à l’audience. »
La question qui se pose désormais est de savoir si les responsables pointés du doigt seront inquiétés par la justice.
Kouroussa/ Mohamed Manokin Camara Chef de Bureau Gbaikandjamana Média