Lorsqu’un journaliste s’engage sur le chemin de la vérité, il s’expose inévitablement aux critiques, aux injures et parfois même aux tentatives d’intimidation. C’est le prix à payer pour un métier fondé sur la quête de justice et la transparence.En choisissant de ne pas répondre aux provocations, on refuse de donner du crédit à ceux qui veulent détourner l’attention du sujet principal : la vérité.
Le silence, loin d’être une faiblesse, est une stratégie qui permet de se concentrer sur l’essentiel, de poursuivre son travail avec rigueur et professionnalisme.Les attaques personnelles, les insultes et les tentatives d’intimidation sont souvent les signes que l’on touche à une vérité dérangeante. Elles prouvent que le travail d’investigation dérange, qu’il met en lumière des faits que certains voudraient voir rester dans l’ombre.
Dans ces moments-là, il est essentiel de garder son cap et de se rappeler pourquoi l’on a choisi ce métier : informer, dénoncer et éclairer l’opinion publique.Le journaliste est un éclaireur. Il avance, parfois seul, sur des chemins obscurs pour mettre en lumière ce que d’autres cherchent à cacher. Sa force réside dans sa détermination, son éthique et son engagement envers la vérité.
Peu importe les obstacles, les menaces ou les critiques, seule la vérité doit guider ses pas.Ainsi, le silence face aux attaques n’est pas une soumission, mais une posture de grandeur. Il permet de ne pas se laisser distraire par les bruits inutiles et de continuer à faire son travail avec sérieux.
La meilleure réponse aux détracteurs n’est pas de leur répondre, mais de continuer à investiguer, à publier et à informer.Car au bout du chemin, il n’y a qu’une seule vérité : celle qui finit toujours par triompher.
Par Mohamed Camara, journaliste au Groupe Gbaikandjamana Média