La ville de Faranah accueille depuis ce lundi une formation d’envergure sous-régionale dédiée aux tradithérapeutes.

Venus de toutes les régions de Guinée mais aussi du Mali et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, ces praticiens de la médecine traditionnelle se sont retrouvés à la Maison des jeunes de Faranah pour quatre jours d’échanges et de renforcement de capacités.

Une initiative portée par la médecine traditionnelle N’ko.

Cette rencontre est une initiative du Dr Mamadi Konaté, alias Sounah, président des tradithérapeutes pratiquant selon l’écriture N’ko.

Il en est également l’organisateur principal. Pour lui, cette session est capitale : « Je remercie tous les participants pour leur présence. Cette formation vise à professionnaliser davantage notre savoir-faire. Nous avons retenu trois formateurs spécialistes qui vont aborder des thèmes précis. » Parmi ces experts figurent : Dr Koteban Camara, qui présentera des modules sur le traitement traditionnel de certaines pathologies comme les maux d’yeux, les affections respiratoires, la pneumonie et la bronchite Dr Farafin Kourouma, médecin et tradithérapeute basé à Mandiana, qui abordera l’esprit d’entreprise appliqué à la médecine traditionnelle Marako, un spécialiste de l’utilisation thérapeutique du sable, formé jusqu’en Indonésie, actuellement résident à Bamako Des thématiques transversales : santé, entrepreneuriat et géomancie Le thème général de cette édition est évocateur : « Les escaliers vers la richesse ».
Il s’articule autour de trois volets : la médecine traditionnelle, l’entrepreneuriat, et l’utilisation médicale de la géomancie.

Dr Farafin Kourouma rappelle : « Les guérisseurs traditionnels détiennent des savoirs et des secrets qu’il faut partager. Chaque année, nous choisissons des thèmes pour renforcer nos pratiques et notre organisation. Cette fois, nous allons aussi apprendre à faire la différence entre actif et passif, pour permettre aux praticiens de mieux gérer leurs ressources. »
Des témoignages inspirants Parmi les participants,:

Cheikna Diarra, venu de Bamako, livre son parcours : « J’étais commerçant de bazins, mais après avoir assisté à une formation animée par Dr Koteban, j’ai décidé de me reconvertir. Dès que j’ai appris qu’il y aurait une session à Faranah, je me suis inscrit sans hésiter. Cette formation est unique par sa richesse et sa qualité. À mon retour à Bamako, j’appliquerai fidèlement les connaissances acquises ici. »
Une tradition qui se modernise: Cette rencontre de Faranah illustre la volonté croissante des tradithérapeutes de professionnaliser leurs activités, structurer leurs savoirs et s’ouvrir à des notions modernes comme l’entrepreneuriat ou la valorisation scientifique de leurs méthodes.

Une dynamique prometteuse qui pourrait bien faire de la médecine traditionnelle un levier important de développement local.
FARANAH, par Alpha Amadou Barry, Chef de bureau Gbaikandjamana Média basé dans le Sankaran Contact : 623 47 83 39