Africaine.25 mai 2025.Journée de réflexion et de commémoration.Réflexion sur les grands défis liés à la problématique d’une souveraineté réelle de l’Afrique.
Commémoration à la mémoire de nos devanciers, premiers pionniers de cette lutte souverainiste.Je vais axer mon plaidoyer sur le panafricanisme et ses multiples enjeux.
Je sais qu’il se porte de mieux en mieux aujourd’hui, car le monde est devenu un salon planétaire où les outils de communication modernes, tels que les réseaux sociaux, permettent de cerner les grandes problématiques mondiales, notamment la question du néocolonialisme, désormais camouflé sous les habits de la mondialisation.
C’est dans ce cadre que plusieurs jeunes Africains ont décidé, à travers ces outils de communication, de participer à l’expansion de l’idéologie panafricaine auprès des masses africaines.Les valets locaux et endogènes qui fustigent et combattent, par le verbe ou par les armes, l’idéologie panafricaine sont dans une démarche de reniement, de désertion, d’abandon de leur continent, d’apostasie et de trahison.
À ceux-là, nous dirons que le panafricanisme est à la fois un concept et un processus qui s’étale sur plusieurs générations, et dont chaque phase a exigé un don de soi, un sacrifice ultime des fils du continent pour franchir les caps de l’esclavage, de la colonisation, et aujourd’hui de la néocolonisation.
Sur la participation culturelle et artistique à la lutte panafricaine, je citerai cette assertion de Cheikh Anta Diop :> « L’art doit être l’art de son époque, au service des nécessités de son époque, c’est-à-dire des besoins de son époque. Et tout artiste, chanteur, écrivain, musicien, interprète, calligraphe ou compositeur qui ne pose pas le débat social au cœur de son art, n’est pas un artiste, mais plutôt un amuseur de galerie. »Je dirai, pour renchérir, que le rôle de la culture est primordial, d’autant plus que la musique a un pouvoir d’attraction qui défie toutes les dimensions et toutes les générations.
C’est pour cette raison que je plaide auprès des artistes de renom, d’insérer dans leurs différents chants des thématiques d’éveil de conscience, afin d’impacter les consciences générationnelles.
En cette grandiose et mémorable journée, je demanderai à la jeunesse africaine de s’approprier la lutte de nos pères, morts pour notre liberté.
Nos pères calcinés, assassinés, enlevés, kidnappés, décapités à coups de machette et de gourdin, séquestrés, défenestrés, humiliés, vendus sur les marchés comme du bétail…
Je demanderai à la jeunesse consciente de revendiquer réparation pour tous ces crimes qui ont vidé le continent de sa meilleure substance génétique, et de s’engager au sein du panafricanisme pour éveiller les consciences léthargiques de la partie toxique de nos peuples.

Élie Kamano,L’autre porte-parole du continent.