L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), autrefois perçue comme un parti prometteur pour la conquête du pouvoir, traverse une crise interne profonde. Mohamed Traoré, ancien fédéral du parti à Kaloum, limogé sans justification, dénonce le manque de leadership de Cellou Dalein Diallo et rejoint les Réformateurs, marquant un nouveau tournant dans les tensions au sein de la formation politique.

Mohamed Traoré, cadre historique de l’UFDG, ne mâche pas ses mots. Après des années de sacrifices, dont la perte de deux voitures et des missions périlleuses pour implanter le parti à Kaloum et dans les îles de Loos, il se dit trahi. « Au moment où c’était chaud, on était là», rappelle-t-il, amer.
Son limogeage, qu’il estime injustifié, symbolise pour lui la dérive d’un parti où « les responsables ne se disent pas la vérité». Il pointe directement Cellou Dalein Diallo : « C’est le président Cellou, parce qu’il ne prend pas ses responsabilités ». Selon lui, depuis son départ, l’UFDG s’est effondrée à Kaloum : « On dirait qu’il n’y a même plus de militants* ». Désormais membre du *Mouvement des Réformateurs de l’UFDG**, Traoré incarne cette fronde grandissante contre la direction actuelle. Son témoignage intervient à quelques jours du **congrès extraordinaire du 6 juin**, présenté comme une ultime chance de redressement. Alors que l’UFDG tente de se réinventer, la colère des anciens fidèles comme Traoré rappelle une évidence : sans confiance et justice interne, même les plus solides bastions finissent par s’effriter. **Le congrès de juin sera-t-il celui de la réconciliation ou de la rupture ?**
Dédé pour LeGbaikandjamana.org