Depuis deux ans, les habitants de Dubreka, en particulier ceux qui empruntent le carrefour de Négueya, assistent à une transformation inquiétante de leur principal axe de circulation. Les travaux entamés pour réhabiliter la route menant au centre-ville peinent à voir leur terme, laissant place à une voie boueuse et impraticable.

Aujourd’hui, ce point névralgique s’apparente davantage à un terrain de cross qu’à une route urbaine. Avec la saison des pluies déjà bien entamée, la situation ne cesse d’empirer : mares d’eau stagnante, boue rouge, déchets éparpillés, circulation chaotique… tout y est.

Les commerçants riverains et les usagers du marché improvisé à proximité doivent composer avec un environnement insalubre. Piétons comme conducteurs d’engins roulants sont contraints à la débrouille dans une zone devenue glissante et dangereuse.

Les habitants craignent que le retard accumulé dans l’exécution des travaux n’aggrave les risques d’inondation et de paralysie économique locale. Ils en appellent à une réaction rapide des autorités compétentes pour achever ce chantier vital avant que les pluies ne rendent toute intervention encore plus complexe.

L’image est parlante : flaque d’eau, gadoue épaisse, marchands à la peine… Le rond-point de Négueya, autrefois animé, semble étouffé sous le poids de l’inachevé. Une scène qui interpelle, entre abandon apparent et résilience quotidienne.

Madiou « Le Savant » Camara pour www.gbaikandjamana.org