Sèkè Soumbarakôba ce samedi 28 juin 2025, une opération musclée a secoué ce paisible district relevant de la sous-préfecture de Doko.

Une patrouille mixte composée de policiers, de gendarmes et de militaires de la compagnie de Doko a été déployée pour déloger les occupants installés anarchiquement le long de la route principale. Plusieurs arrestations ont été enregistrées.
Mais cette intervention n’était que l’aboutissement d’une tension grandissante. En effet, selon les témoignages recueillis sur place, une première équipe avait déjà débarqué la semaine dernière, sans informer les autorités locales du district.

Cette première descente s’est soldée par la destruction partielle de devantures de certains magasins, semant la panique dans le village. Avant de repartir, ces agents auraient laissé une consigne claire : une autre patrouille, plus déterminée, reviendrait très bientôt.Et elle est bien revenue.
ce samedi matin, les pick-up chargés de forces de sécurité ont envahi les lieux. Étals, hangars, et autres abris ont été démantelés. Les forces ont agi avec fermeté, obligeant les occupants à libérer les abords de la route. D’autres ont été interpellés.

Si du côté des autorités sous-préfectorales, on parle d’un « rétablissement de l’ordre pour libérer l’espace public », les habitants, eux, dénoncent une opération brutale menée sans dialogue ni solution de rechange.Un notable du village, choqué, confie :« On ne comprend pas cette manière de faire. Personne ne nous a consultés, et maintenant, nos petits commerces sont à terre. »

Entre autorité imposée et populations désemparées, Sèkè Soumbarakôba se réveille groggy, et se pose une question cruciale : où commence le respect de la loi et où s’arrête celui des citoyens ?
Siguiri: Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org