Un vent de colère souffle sur la commune rurale de Tokounou. Dans une plainte officielle adressée au Procureur Spécial près de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), les résidents et membres de l’Association des Ressortissants et Amis de Tokounou tirent la sonnette d’alarme sur une gestion qu’ils qualifient de « catastrophique » et « mafieuse » des ressources locales.
Au cœur de l’accusation, un détournement présumé de fonds publics évalué à plus de 7 milliards de francs guinéens, des faits d’enrichissement illicite, de corruption et d’abus de fonction. Les doigts sont pointés vers plusieurs personnalités locales :
Lancinè Traoré, Président de la Délégation Spéciale,
Sékou Diallo, Secrétaire Général de la Commune,
Laye Sékou Camara, Receveur,
Et d’autres complices restés dans l’ombre.
Selon le contenu de la plainte, depuis leur nomination en 2024, ces responsables auraient mis en place un système opaque de gestion, avec des opérations financières non justifiées et un enrichissement personnel injustifié.
Pour les plaignants, les preuves sont accablantes et les chiffres ne mentent pas : la commune est aujourd’hui saignée à blanc.
La lettre est appuyée par une coalition citoyenne forte, regroupant des représentants de la notabilité, des femmes, des jeunes et des bureaux de ressortissants à l’étranger (Europe, Siguiri, Kankan). Des signatures, des cachets officiels et des numéros de téléphone renforcent le sérieux de cette action collective.


Alors que la CRIEF est désormais saisie de cette affaire explosive, les regards se tournent vers Conakry.
La balle est dans le camp de la justice guinéenne.
Sera-t-elle à la hauteur de l’espoir suscité par cette plainte ?
Tokounou attend… et refuse de rester un village sacrifié au profit d’intérêts privés.
Nous y reviendrons

La Rédaction Politique www.gbaikandjamana.org