Dans la nuit du mardi au mercredi 2 juillet 2025, un violent incendie a ravagé plusieurs boutiques remplies d’articles divers dans la commune urbaine de Kouroussa, au grand marché de Kouroukan.
Selon les premières informations, le feu aurait été provoqué par un court-circuit électrique. Les pertes sont estimées à environ 900 millions de francs guinéens. Michel Chaya, propriétaire du bâtiment touché, raconte la scène :
« J’étais couché quand, vers 1 heure du matin, des jeunes revenant d’un lieu de loisir sont venus frapper à ma porte pour me réveiller : “Levez-vous, levez-vous, il y a le feu dans votre bâtiment !” Je me suis levé précipitamment et leur ai demandé ce qu’ils disaient. Ils ont répété : “Le feu !” Je me suis alors précipité pour chercher la clé de ma chambre, mais c’était déjà trop tard. Quand le camion-citerne est arrivé, les dégâts étaient déjà énormes. Aujourd’hui, nous nous remettons à Dieu : c’est lui qui nous avait donné, et c’est lui qui a repris. Personnellement, je relativise, mais mes locataires ont tout perdu. Le vieux Sanassy, par exemple, a perdu toutes ses boutiques ainsi que son magasin de stockage, qu’il venait juste de remplir avant-hier », a-t-il déclaré, visiblement affecté.
Alhassane Barry, vendeur de jeux et propriétaire d’une des boutiques sinistrées, parle de lourdes pertes :
« J’étais déjà au lit quand une de mes clientes m’a appelé vers 1 heure moins le quart pour m’informer que ma boutique était en feu. Je suis sorti en courant, et à mon arrivée, j’ai trouvé le toit en flammes. Presque toutes les boutiques alignées étaient déjà en feu, et rien n’a pu être sauvé. Je vends des jeux, et mes pertes sont énormes : je les évalue à environ 200 millions de francs guinéens. Je lance un appel aux autorités pour qu’elles viennent en aide aux victimes. Nous avons tout perdu », a-t-il lancé avec émotion.
Idrissa Keïra, gérant d’un frigo, déplore l’absence de moyens adéquats pour faire face aux incendies dans la commune :
« Le frigo que je gère venait tout juste d’être ravitaillé en poissons, poulets et dindons. Malheureusement, tout est parti en fumée. Pour le moment, je n’ai pas encore fait une évaluation précise, mais je peux estimer les pertes à environ 300 millions de francs guinéens. Nous avons vraiment tout perdu. J’en appelle à la générosité des bonnes volontés pour nous venir en aide », a-t-il imploré.
Il faut noter que ce sont plusieurs boutiques, ainsi qu’une maison et leur contenu, qui ont été entièrement détruits par les flammes. À ce jour, aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités locales.
Kouroussa, Mohamed Camara pour le www.gbaikandjamana.org
