Dans la commune urbaine de Siguiri,au secteur Bar Coyah Ourouni, les habitants n’en peuvent plus. Depuis plus de trois semaines, la devanture de l’usine d’eaux minérales Bintou Cissé est devenue un véritable bourbier, suite à des travaux de remblayage mal exécutés par l’entreprise, sous la responsabilité directe de son PDG selon nos informations.

Aujourd’hui, la voie est impraticable : flaques d’eau stagnante, terre détrempée, ornières et boue rendent la circulation pénible pour piétons et motocyclistes.
« C’est le PDG lui-même qui a fait mettre ce remblai sans finir le travail. Depuis, on est bloqués dans la boue », s’indigne un habitant, visiblement exaspéré sur sa Moto.

Outre les désagréments de circulation, les riverains s’inquiètent également des risques sanitaires liés à l’état insalubre des lieux. L’eau stagnante, mêlée à des détritus, dégage de mauvaises odeurs et devient un nid pour les moustiques et autres insectes vecteurs de maladies comme le paludisme.
« Nous vivons à côté d’une fabrique d’eau censée incarner la propreté, mais autour c’est la saleté qui domine. On respire la puanteur, les enfants tombent malades, et personne ne réagit », dénonce une mère de famille.
Malgré la colère et les plaintes des riverains, aucun effort n’a encore été fait par la direction de l’usine pour remédier à la situation. Les habitants en appellent donc aux autorités locales pour intervenir et faire respecter le droit des citoyens à un environnement sain et accessible.
« On ne peut pas accepter qu’une entreprise qui vend de l’eau propre nous impose de vivre dans la boue et la saleté », lâche un autre riverain, amer.
Il convient de signaler que nous avons tenté d’obtenir le contact du PDG auprès des jeunes travaillant dans l’usine d’eau, mais ceux-ci n’ont pas accepté de nous le communiquer.
Reste à savoir si le PDG de l’usine et les autorités compétentes daigneront enfin réagir à cette situation qui pourrit non seulement la circulation, mais aussi la santé et la vie quotidienne dans le secteur.
Siguiri/ Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org