La littérature guinéenne contemporaine se dote aujourd’hui d’une plume aussi jeune que percutante.

Moussa Gbérédou Condé, écrivain et journaliste originaire de Gbérédou Baranama, dans la préfecture de Kankan, publie en ce moment deux nouveaux romans qui témoignent de son engagement social et de son talent d’auteur.

Son premier nouveau roman, La Vie d’un Enfant Pauvre, donne le ton. À travers ce récit bouleversant, Moussa jette un regard lucide et profondément humain sur la condition des enfants démunis, pris en étau entre marginalisation, insouciance forcée, maltraitance et injustices quotidiennes. L’auteur y dresse le portrait cru mais nécessaire d’une réalité que beaucoup préfèrent ignorer. Ce roman apparaît déjà comme un « cri du cœur » qui touche ses lecteurs et ouvre des débats importants.
Un second roman sur un sujet brûlant

Avec son deuxième nouveau roman, L’Exploitation Minière à l’Envers en Guinée, Moussa Gbérédou Condé confirme son statut d’écrivain engagé et citoyen. Il s’attaque ici à l’un des paradoxes les plus douloureux de notre pays : la richesse de nos sols et la pauvreté de nos populations.
Entre dénonciation des pratiques prédatrices, plaidoyer pour une meilleure redistribution des richesses et mise en lumière des dégâts environnementaux, ce roman est une alerte forte sur la nécessité de repenser notre rapport aux ressources naturelles.

Avec ces deux nouveaux romans, Moussa Gbérédou Condé ne se contente pas de raconter des histoires : il donne la parole aux oubliés, il dénonce, il questionne et il invite à la prise de conscience collective. Sa plume devient ainsi une arme pacifique mais redoutable contre l’injustice et l’indifférence.
Dans une Guinée en quête de repères littéraires et intellectuels, Moussa incarne cette génération d’auteurs qui refusent le silence et choisissent de s’engager, par les mots, pour la vérité, la dignité et l’avenir.
Soutenons les talents d’ici
La Guinée regorge de talents. Encore faut-il leur donner les moyens d’éclore et de rayonner. En soutenant des auteurs comme Moussa Gbérédou Condé, nous ne faisons pas qu’encourager une carrière individuelle : nous renforçons toute une culture, tout un imaginaire collectif, toute une nation.
À Moussa, nous disons bravo et merci. Bravo pour le courage d’écrire ce que beaucoup n’osent même pas penser. Merci pour l’honneur que tu fais à la littérature guinéenne. Et bon vent pour la suite de ta carrière, que nous savons déjà prometteuse.
La plume est peut-être légère, mais elle a le pouvoir de bouleverser des montagnes.
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Alseny Philip Denkè Condé Journaliste groupe Gbaikandjamana Média/ Hommes de Lettres