À Kankan, deuxième plus grande ville de Guinée, circuler est devenu un cauchemar quotidien.

Chaque jour, motos, piétons et véhicules se disputent les rues dans un désordre indescriptible, transformant la « ville hospitalière » en véritable calvaire pour ses habitants.Le stationnement anarchique figure parmi les principales causes de ce chaos.

Véhicules mal garés, camions bloquant la chaussée et routes exiguës rendent la circulation presque impossible aux heures de pointe. Face à cette situation préoccupante, la rédaction de www.gbaikandjamana.org a dépêché une équipe pour prendre le pouls des citoyens sur le terrain.

Pour Siaka Cissé, taximètre de profession, la présence diurne des camions est un vrai fléau : « Les camions causent d’énormes problèmes aux taxis et aux piétons. Ici, la route est déjà petite. Si les camions roulaient la nuit, ce serait mieux pour éviter d’encombrer la route. Je demande aux autorités et à la police routière de prendre des dispositions pour limiter les embouteillages qu’ils provoquent », plaide-t-il.

Même constat chez Laye Mory Doumbouya, chauffeur de véhicule, qui pointe du doigt l’absence d’infrastructures adaptées :« Ce qui favorise le stationnement anarchique, c’est qu’on n’a pas de parking. Il n’y a pas d’endroit où stationner pour débarquer les passagers et les bagages. Nos routes sont trop étroites et, en cas de panne, on est obligé de réparer en pleine chaussée. Je demande à l’État de construire des parkings pour réduire les embouteillages et les accidents », suggère-t-il.
Du côté des mécaniciens, le problème est également bien connu.

Pour Louceny Traoré, rencontré dans son atelier, la responsabilité incombe aux autorités :« Ce stationnement anarchique cause beaucoup d’accidents sur la route. C’est à la sécurité routière de prendre des dispositions pour éviter cela », estime-t-il.

Aujourd’hui, faute de parkings en centre-ville, les rues de Kankan sont devenues des aires de stationnement improvisées, au détriment de la fluidité et de la sécurité.

Tant que les autorités ne prendront pas la mesure de ce problème en investissant dans des infrastructures adaptées, la circulation à Kankan restera un casse-tête pour les habitants, avec son lot quotidien d’accidents et d’embouteillages.Alhassane Tenin Traoré et Robert Tchotcho Bangoura pour www.gbaikandjamana.org