Je dirai que l’idée de suppression du Certificat d’Études Élémentaires (CEE) en Guinée peut-être une réforme controversée
Le CEE, en tant qu’examen national, joue un rôle de régulateur, il permet non seulement de vérifier le niveau de compétence acquis par les élèves à la fin du primaire, mais aussi de motiver les enseignants et les élèves à fournir davantage d’efforts.

Sa suppression risque d’ouvrir la porte à une évaluation trop subjective et non uniforme, dépendant de la seule appréciation des établissements scolaires, qui ne sont pas tous logés à la même enseigne en matière de ressources humaines et matérielles.
Par ailleurs, cet examen représente un symbole de mérite pour de nombreux élèves issus de milieux défavorisés.
Réussir le CEE constitue un motif de fierté et un encouragement à poursuivre les études. Sans cette étape symbolique, certains élèves pourraient perdre une source précieuse de motivation, surtout dans les zones rurales où l’abandon scolaire reste élevé.
Cependant, les partisans de la réforme avancent que la suppression du CEE permet de désengorger le calendrier scolaire, de réduire les coûts liés à l’organisation de l’examen, et d’alléger la pression sur les enfants dès le plus jeune âge. Ils estiment aussi que cela permettra de mieux se concentrer sur l’enseignement continu et l’évaluation formative tout au long de l’année.
En conclusion, si la suppression du CEE peut s’inscrire dans une volonté de réforme du système éducatif guinéen, elle doit être accompagnée de garanties claires : renforcer les mécanismes d’évaluation continue, former davantage les enseignants, et surtout, mettre en place un suivi rigoureux pour éviter que cette mesure ne nuise à la qualité de l’enseignement de base. L’éducation ne doit jamais sacrifier l’équité sur l’autel de la simplification.

L’analyse de M.Mamadi 2 camara, historien et formateur disciplinaire régional