La sous-préfecture de Boula a été le théâtre d’un nouvel épisode sanglant dans le vieux différend foncier opposant les ressortissants du district de Boloso à la famille Kourouma du district voisin de Karafirila ce Samedi12 juillet 2025 .

Le conflit, qui remonte à plusieurs années et a déjà connu un jugement en première instance à Kankan en faveur de la famille Kourouma, a pris une tournure violente ce week-end, faisant deux blessés graves.
Selon le sous-préfet de Boula, Lieutenant Michel Loua, joint par la Rédaction du Gbaikandjamana Média, la tension a éclaté lorsque la famille Kourouma a décidé de venir cultiver un bas-fond litigieux situé à plusieurs kilomètres du centre de Boloso, conformément au jugement en leur faveur. Mais les habitants de Boloso, toujours opposés à la décision de justice et ayant fait appel, s’y sont farouchement opposés.
« La famille Kourouma est venue avec ses frères pour labourer dans le bas-fond. Les gens de Boloso ont dit qu’il n’y aurait pas de labour ici », relate le sous-préfet. La situation a alors dégénéré en affrontements violents, certains témoins parlant même de la présence d’armes des deux côtés, même si aucun tir n’a été rapporté.

Le bilan est lourd : Monsieur Kourouma, grièvement blessé lors des heurts, a été évacué en urgence à Bléléba, en Côte d’Ivoire, entre la vie et la mort. Dans le camp de Boloso, un autre ressortissant a été blessé à l’œil et pris en charge à l’hôpital, son état restant incertain.
Depuis, des barrages ont été érigés à Boloso par des habitants en colère. « Nous avons sensibilisé les populations pour qu’elles rentrent chez elles. Le calme est revenu dans l’ensemble, mais nous travaillons à lever les barrages restants », a assuré le sous-préfet.
Ce nouveau drame rappelle l’urgence d’une médiation plus approfondie pour éteindre définitivement ce conflit foncier qui empoisonne la cohabitation entre ces deux communautés.
Une terre, deux camps… mais une seule paix possible : celle du dialogue.
Lamarana Barry pour le www.Gbaikandjamana.org