Réunis en assemblée extraordinaire ce samedi 12 juillet 2025 à Mandiana, les 17 secrétaires généraux des sections du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG Arc-en-ciel) de la préfecture ont vivement dénoncé ce qu’ils qualifient de « suspensions arbitraires et injustes » visant plusieurs cadres du parti.

Dans une déclaration solennelle, ils ont exigé l’annulation immédiate de ces décisions, la réhabilitation des intéressés et la convocation d’un congrès national à Kankan pour refonder la gouvernance interne du parti.
La rencontre a mobilisé largement : sages, femmes, jeunes militants, tous venus marquer leur soutien à la position de leurs responsables locaux.

Dans son intervention, le porte-parole des secrétaires généraux, Oumar Diakité alias « Larios », a dénoncé la méthode du Bureau politique national, accusé d’avoir agi de manière unilatérale et antidémocratique. Parmi les cadres suspendus figurent notamment :
Mambi Camara
Taliby Dabo
Moussa Traoré
Babou Chérif
Ousmane Fofana
<< Cette décision a été prise sans consultation des bases, elle a plongé nos militants dans la désillusion et bafoue les principes mêmes de démocratie interne sur lesquels repose notre parti », a martelé M. Diakité.
Les 17 secrétaires généraux posent ainsi trois revendications jugées non négociables :
1) L’annulation immédiate et inconditionnelle des suspensions ;
2) Le rétablissement des cadres dans leurs fonctions et leurs droits statutaires ;
3) L’ouverture d’un dialogue franc et sincère entre la direction nationale et les bases.
Ils ont également rejeté la légitimité des bureaux dirigés respectivement par Sory Sano et Brema Diallo à Mandiana, les qualifiant de « structures parachutées ».
« Nous restons fidèles à nos camarades suspendus et à l’idéal d’un RPG fondé sur la concertation et l’unité », précise le communiqué.
La base militante de Mandiana a également exhorté à la mise en place effective des fédérations du RPG dans les 13 communes de Conakry et dans toutes les préfectures du pays, et insiste pour que le prochain congrès national, qu’ils souhaitent tenir dans les meilleurs délais, se tienne à Kankan, bastion historique du parti.

Prenant la parole au nom des femmes, Kadiatou Diakité, présidente de la section 3, a apporté un appui franc à la démarche :
« Nous, femmes du RPG, soutenons fermement nos camarades et demandons le respect des valeurs fondatrices de notre parti. »
Cette mobilisation de Mandiana sonne comme un avertissement à la direction nationale : les bases n’entendent plus se contenter d’être spectatrices des décisions, mais comptent désormais peser de tout leur poids pour réorienter le RPG vers ses valeurs originelles.
« À Mandiana, la flamme de la contestation est allumée… et elle pourrait bien gagner tout le pays. »
— Ibrahima Sidibé, pour Gbaikandjamana Média
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