Une affaire de détournement de fonds publics secoue actuellement la commune rurale de Tokounou, dans la préfecture de Kankan. Selon des informations recueillies, une plainte a été déposée à la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières) pour des faits présumés de détournement de fonds publics estimés à plus de sept milliards de francs guinéens (7 000 000 000 GNF), d’enrichissement illicite, de corruption, d’abus de fonction et de mauvaise gestion.
Cette plainte vise plusieurs responsables communaux, dont le président de la délégation spéciale de Tokounou, le secrétaire général, le receveur, ainsi que plusieurs conseillers. Ces derniers ont été convoqués et entendus par la CRIEF depuis le 7 juillet 2025.Après plusieurs jours d’auditions, seuls les conseillers ont été autorisés à regagner Tokounou. En revanche, le président de la délégation spéciale, le receveur et le secrétaire général ont été placés en détention à la maison centrale de Kankan, dans la soirée du mardi 15 juillet 2025, en attendant la suite de l’enquête. L’information a été confirmée par une source proche du dossier.

Selon cette même source, ces trois responsables sont soupçonnés par la population d’être les principaux cerveaux de ce vaste présumé détournement. Toutefois, les conseillers, bien qu’en liberté, ne sont pas encore blanchis. Ils ont été libérés sous condition de se présenter devant la justice à chaque fois que de besoin.
Interrogé à ce sujet, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, Marwane Baldé, a confirmé le transfèrement des trois responsables communaux à la maison centrale
« Oui, c’est vrai, ils ont été transférés à la maison centrale. Il s’agit d’un procès-verbal transmis au tribunal pour des faits d’abus de confiance. C’est donc une procédure ordinaire, comme les autres. S’il y a autre chose en parallèle, je n’en suis pas informé. En tout cas, ils sont en détention », a-t-il brièvement déclaré au téléphone.
La population de Tokounou, choquée par cette affaire, reste impatiente de connaître la suite de ce dossier qui défraie actuellement la chronique dans toute la préfecture de Kankan.
𝐒𝐨𝐮𝐥𝐞𝐲𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐓𝐚𝐭𝐚 𝐁𝐚𝐧𝐠𝐨𝐮𝐫𝐚 www.gbaikandjamana.org+224 621-519-282