Ce dimanche matin, Kaloum s’est réveillé sous une fine pluie , mais aussi sous le choc d’une macabre découverte.

Le corps sans vie d’un homme, non identifié, a été retrouvé accroupi derrière le mur de la police routière de Kaloum.
La victime, âgée d’environ 35 à 40 ans, ne portait sur elle aucun document d’identité. Les seules choses retrouvées dans ses poches sont 15 000 francs guinéens, insuffisants pour lever le voile sur son histoire.
Alertée, la police scientifique a ouvert une enquête et avance une hypothèse inquiétante : celle d’une overdose ou d’une crise liée à la consommation de substances dangereuses. « Il pourrait s’agir d’un toxicomane », a confié un agent sur place, sans écarter d’autres pistes.Face à ce drame, Bangaly Bangoura, président de la délégation spéciale de Kaloum, a lancé un cri du cœur à la population :« Si on ne se donne pas la main pour renforcer la sensibilisation, ça ne peut pas aller… Ces personnes viennent de nos familles. » Le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, où il attend désormais une éventuelle identification par ses proches.
En attendant, Kaloum retient son souffle et s’interroge : jusqu’à quand ces drames anonymes continueront-ils à se jouer, derrière les murs, sous la pluie… et dans l’indifférence ?
Ousmane Keïta pour le www.Gbaikandjamana.org