Dans un contexte national marqué par une faible performance au baccalauréat unique session 2024-2025, avec un taux global de réussite de seulement 32,34%, la préfecture de Kissidougou crée la surprise en se hissant bien au-dessus de la moyenne.

Avec un taux de réussite impressionnant de 57,59%, cette localité rurale se distingue non seulement par ses chiffres, mais aussi par la qualité et la diversité des réussites, notamment chez les filles, qui représentent 154 des 512 admis.
Des résultats qui forcent l’admirationSelon les statistiques publiées par Sekou 1 Traoré, directeur préfectoral de l’Éducation, Kissidougou a présenté 940 candidats dont 314 filles.
À l’arrivée, 512 candidats ont été déclarés admis, soit plus de la moitié des effectifs initiaux, une performance remarquable comparée au taux national.
La série mathématiques s’impose comme la locomotive de cette réussite, avec 172 admis sur 243, dont 41 filles sur 57. Un signal fort pour la parité dans les filières scientifiques.
Une percée féminine à saluerLes résultats féminins confirment une tendance encourageante : près de 30% des filles candidates ont obtenu leur baccalauréat, ce qui souligne une progression notable dans une zone où les inégalités d’accès à l’éducation sont souvent dénoncées.
En sciences expérimentales, 64 filles ont été reçues sur 360 candidats, et en sciences sociales, 49 filles ont réussi sur 103.
Même dans la filière franco-arabe, bien que peu représentée, l’unique candidate a réussi.
Le rôle décisif du groupe scolaire AmitiéDerrière cette performance se cache aussi l’excellence d’un établissement : le groupe scolaire privé Amitié.
Les trois premiers de la préfecture dans chacune des filières sont issus de cet établissement, incarnant la rigueur pédagogique et l’investissement dans la réussite :Mariam Millimouno, 30e au niveau national et première de Kissidougou en sciences sociales ;Sââ Julien Millimouno, 37e de la République et premier en sciences expérimentales ; Sââ Raymond Facinandouno, 149e national et leader en mathématiques dans la préfecture.
Dans un pays où les défis éducatifs sont nombreux, Kissidougou s’impose comme un modèle d’endurance, de travail et d’inclusion. Cette performance, aussi bien collective qu’individuelle, envoie un message fort : le potentiel académique guinéen n’est pas l’apanage des grandes villes.
Quand les efforts institutionnels rencontrent la volonté des enseignants, des élèves et des familles, l’excellence devient possible, même dans les coins les plus reculés.
À Kissidougou, l’avenir commence maintenant.
Alpha Amadou Barry correspondant régional de Gbaikandjamana média basé dans le Sankaran Tel: 623 47 83 39