Habibou Konaté, né en 1979 à Bamako (République du Mali), est le fils de Sékouba et de Fatoumata Keïta. Originaire de Madina courage, dans la commune urbaine de Kankan, il effectua ses études primaires et secondaires à Bamako, au lycée Askia Mohamed, puis au lycée Bah Aminata Diallo. Titulaire du baccalauréat, il poursuit ses études universitaires à l’université de Kankan en Guinée, entre 2006 et 2010.
À son enfance, Habibou KONATÉ a contracté une maladie appelée ( poliomyélite), qui l’a transformé et rendu handicapé. Depuis à bas âge, il a été victime de marginalisation dans la société, à cause de son handicap. Cependant, l’homme n’a pas abandonné et a toujours cru en son destin.
Aujourd’hui, Habibou KONATÉ a décidé de prendre la plume en signant son entrée dans le monde littéraire à travers son tout premier roman autobiographique intitulé « Le destin » composé de quinze chapitres et de soixante quinze pages.
« J’ai été victime de cette maladie appelée poliomyélite à l’âge de trois 3 ans, après des longues années de traitement, finalement, ça n’a pas marché. J’ai rencontré beaucoup de difficultés à l’école, mais avec la persévérance et le soutien de la familiale, plus précisément ma mère, une très brave femme du nom de Fanta que j’ai parlé dans cette œuvre, j’ai pas abandonné et j’ai réussi à franchir des obstacles »

Pourquoi ne pas choisir la rue pour se faire de l’argent, comme le font certains handicapés ? « J’ai eu le courage de franchir les obstacles pour montrer aux gens qu’un handicapé peut travailler dur pour s’en sortir mieux, sans faire recours à la rue pour la mendicité. C’est une maladie et non un fardeau. C’est pour montrer également aux handicapés qu’être handicapé physiquement, cela ne veut pas dire d’abandonner tout dans la vie, ça ne veut pas également dire d’aller quémander. Montrer à la face du monde qu’on peut être handicapé physiquement, mais pas mentalement. Cette maladie m’a donné la rage, la détermination, pour montrer que chaque personne a des défauts, qu’il faut exploiter, et mettre ça à l’approbation et profiter de la vie » a répondu notre interlocuteur.

Cet homme, diplômé en lettres modernes, lance un cri de cœur à ses frères et sœurs handicapés, à ne pas se négliger et faire face à leur destin en mains, sans passer par la mendicité.
« J’invite mes frères et sœurs handicapés à ne pas se minimiser, ne pas rester à la merci des autres. Chaque fois quémander ne résolvent pas les problèmes, on peut aider quelqu’un si la personne même veut aller de l’avant. Je les invite également à ne pas prendre leur maladie comme un marché. Également, je sollicite auprès des autorités, de m’aider à promouvoir mes œuvres, d’essayer encore à produire de plus, mettre dans les bibliothèques, dans les écoles, afin que les étudiants et les élèves puissent s’en procurer de la réalité de cette œuvre » a-t-il invité.

Il faut noter qu’ils sont nombreux, des handicapés, hommes et femmes, qui préfèrent la mendicité dans les rues, au lieu de se battre pour prendre leur destin en mains. Alors, ils devraient surtout prendre Habibou Konaté, l’auteur du roman « le destin » pour exemple.
Lamarana Barry et Banana Chérif pour www.gbaikandjamana.org
Tel : 623 03 08 99