« Étudiez, ayez un diplôme, et après vos études, nous allons vous donner un travail. »
Voilà le slogan répété à toute une génération, celui qu’on enseigne dans les familles, dans les écoles, dans les discours officiels. Pendant des années, les jeunes ont cru à cette promesse. Ils ont étudié avec sérieux, affronté les épreuves scolaires et universitaires, sacrifié leur jeunesse et leurs familles se sont souvent endettées pour leur réussite.
Mais une fois les diplômes en main, la réalité est brutale : rien n’attend ces jeunes, si ce n’est le chômage et l’éternel discours de la patience. Une patience qui dure cinq, dix, parfois quinze ans. Pendant ce temps, leurs compétences s’émoussent, leurs rêves s’effondrent, et certains finissent par se tourner vers l’exil, les mines artisanales ou des activités de survie.
Ce faux espoir est une violence silencieuse. Car il ne s’agit pas seulement d’un échec individuel, mais d’une trahison collective : un pays qui pousse ses enfants à croire que le diplôme est la clé, puis qui ne leur ouvre aucune porte, sème la frustration, la colère et la désillusion.
Il est urgent de briser ce cycle. L’avenir de la jeunesse ne doit pas se limiter à des slogans ou à des promesses creuses. Les jeunes diplômés ont besoin de politiques publiques claires, d’opportunités réelles, d’accompagnement vers l’entrepreneuriat, et surtout de justice dans les recrutements.
Donner de faux espoirs, c’est voler l’avenir. Reconnaître le mérite des jeunes, c’est bâtir une nation.
Merci à ceux qui tiennent parole et au Général (#GMD) d’avoir redonné l’espoir à la couche juvénile.

Aboubacar sidiki capi camara Journaliste reporter D’image