LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Le bilan est encore lourd, le glissement de terrain survenu à Maneyah dans la préfecture de Coyah a endeuillé plusieurs familles, les recherches se poursuivent et des corps continuent à être sortis des décombres.

Au micro de notre reporter, le président de la délégation spéciale de Maneah relate les faits << Depuis hier à 20h15, 20h28, nous sommes dans ça. Dès qu’on a été informé, nous avons informé les différents chefs quartiers, les différents conseillers, les responsables à la base, pour qu’on se retrouve ici. Donc, pratiquement, on est resté jusqu’à 5h du matin, juste le temps, d’aller s’échanger, enlever les habits qui sont trempés, pour revenir. Alors, c’est vraiment, nous sommes en deuil. C’est ce que je peux dire. Alors, monsieur le maire, vous constatez qu’au-delà des maisons désaccouchées, d’autres sont potentiellement en danger. Un mot sur la disposition de ces maisons qui agressent quand même les montagnes ? Bon, là, vous savez, à partir de la situation actuelle, il faudrait que la haute autorité qui s’intéresse déjà à cet aspect, depuis qu’on a fait des visites ici, avec l’hiérarchie. Le premier ministre même a fait des déplacements pour ici. Il est intervenu, il a donné des conseils. Certains même ont été dédommagés. On ne peut pas dire que tout le monde a été dédommagé, parce que d’autres peuvent se prendre encore. Tout ça, c’était la bonne volonté, n’est-ce pas, de la haute hiérarchie, de l’État, pour pouvoir inviter les familles à dégager dans la bonne collaboration. Mais voilà ce qui s’est présenté, avec l’entêtement. En tout cas, hier, de 20h, 21h, jusqu’à 5h du matin, jusqu’à maintenant d’ailleurs, toutes les autorités sont là. Toute la défense, tous les corps de défense et de sécurité sont là, comme vous avez remarqué d’ailleurs. Et on a passé la nuit sous la pluie d’hier. Le ministre de l’Habitat, on était ensemble ici. Je ne peux pas vous donner de statistiques. Les vraies statistiques, le service est chargé de catastrophes, et les hôpitaux peuvent vous donner les vraies statistiques. Il faut s’en méfier.>>a-t-il laissé entendre

Daouda Sylla président du conseil de quartier à revient sur cet incident qui a fait plusieurs morts « Hier à 20h30 j’ai reçu un appel du chef de carré qu’il y a eu l’éblouissement dans le carré du secteur Hollande. J’ai appelé automatiquement monsieur le maire de la commune de Mania et on s’est dépêchés sur le lieu. Au moment qu’on venait juste, ça se trouvait que déjà que deux personnes étaient sorties blessées. On est restés jusqu’à 5h du matin avec le maire et après on s’est repliés. Avant qu’on quitte, le statistique qui était là-bas après la communication avec l’hôpital de Koya, il y a eu sept morts qui étaient déjà à l’hôpital, il y avait deux morts qui étaient avec nous, qu’on ne les avait pas envoyées. Aussi il y avait sept blessés à l’hôpital, deux autres blessés étaient avec nous, qu’on ne les avait pas envoyées au moins à 5h du matin. Alors donc quand j’ai appelé à l’hôpital, ils m’ont dit parmi les morts, parmi les cinq, il y a eu trois non-identifiés, quatre qui étaient identifiés, je vous parle au moins de 5h du matin. Alors donc parmi les blessés, les sept, il y a deux qui étaient identifiés, les cinq identifiés, deux non- identifiés. Donc c’était le total jusqu’à ce matin. Mais à partir de 21h, 22h, toutes les autorités étaient là. Le ministre même est venu, le ministre de l’habitat est venu à 1h du matin. La gendarmerie, la police, tous les corps étaient déjà là la nuit. Et le génie, le poclain est venu à Zouraïa. Il y a eu deux poclains à Zouraïa qui nous ont aidés parce qu’il y avait dans une autre famille où deux personnes criaient, qui nous ont aidés. C’est vers 4h30 qu’on a pu extraire les deux personnes, deux morts qui sont vivantes, selon les informations de 5h. A date, il y a 25 coups qui sont touchés. Il y a deux étages qui sont dans les camps déjà. D’après le chef de carré, il y a un étage qui est habité, l’autre n’était pas habité parce que selon lui, les locataires étaient sortis. Il ne sait pas s’ils sont rentrés ou pas. Mais au fond, c’est presque trois à quatre maisons qu’on a pu récupérer d’abord. Le reste sont dans les deux camps. Quand même, les autorités sont en pied d’oeuvre pour chercher les corps et les blessés» atil conclu
Ahmadou Djogo pour le www.Gbaikandjamana.org