LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Le véritable problème qui piétine nos opportunités et freine le développement personnel et collectif à Siguiri, c’est le « moi » qui prime sur le « nous ». Trop souvent, chacun cherche à se mettre en avant, refusant de reconnaître ou d’encourager les initiatives des autres.
Au lieu de s’entraider, certains refusent même d’entendre le nom d’un leader autre que le leur.
Cette posture n’est pas anodine : elle affaiblit la solidarité, bloque la collaboration et limite notre essor commun.
Plutôt que de valoriser la confraternité, on érige l’adversité, plongeant la communauté dans un regret perpétuel et une perte de temps irréparable.
Pourtant, Siguiri possède des atouts que beaucoup de préfectures nous envient, qu’ils soient humains, culturels ou matériels. Mais ce potentiel reste sous-exploité, faute d’unité et de vision partagée.
Il est temps de comprendre que nul ne peut, seul, porter Siguiri vers l’avenir. Pour promouvoir ses filles et ses fils, il est urgent de dépasser les individualismes, d’accepter la complémentarité des talents et de cultiver un leadership partagé.
C’est dans la coopération que réside la véritable clé du progrès et de la prospérité pour notre préfecture.

Aboubacar Sidiki Capi CAMARA, journaliste-enseignant en service à Siguiri.