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Ce mardi 26 août 2025, le tribunal de première instance de Kissidougou a ouvert les débats sur un dossier foncier qui fait grand bruit et met en cause la Direction préfectorale de l’urbanisme et de l’habitat. Au cœur de l’affaire : des accusations de faux et usage de faux, stellionat et complicité.

À la barre, deux prévenus : Moussa Boss Camara, directeur préfectoral de l’habitat, et Aboubacar Cissé, accusés d’avoir illégalement loti un vaste domaine appartenant à la famille Traoré de Dar-es-Salam. Ce terrain, situé à Waissèkè dans le secteur Tambarakodji (quartier Keredou), couvre 172 parcelles qui auraient été distribuées en toute illégalité, en violation des procédures légales et sans consultation des ayants droit.
Selon la partie civile, aucune autorisation réglementaire n’a été obtenue. La famille Traoré dénonce un détournement foncier organisé et exige la nullité totale du lotissement ainsi que la reprise intégrale du processus.
Lors de l’audience, le parquet a sollicité un renvoi au 28 août 2025, estimant indispensable la comparution de Karamoko Camara, actuellement en déplacement, pour éclairer certains points cruciaux. Une décision qui a suscité l’agacement des parties civiles, lassées par ce qu’elles qualifient de manœuvres dilatoires et de répétition d’abus dans la gestion foncière.
Cette affaire, très suivie par l’opinion, révèle des pratiques ancrées d’accaparement des terres familiales par des agents publics, alimentant la tension sociale et sapant la confiance dans l’administration. Tous les regards sont désormais tournés vers le verdict attendu le 28 août, qui pourrait faire date dans la lutte contre les dérives foncières à Kissidougou.

Mohamed Gbarandôh Touré pour le www.Gbaikandjamana.org