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Le poste de santé de Bembeta, relevant de la sous-préfecture de Doko (préfecture de Siguiri), fait face à d’énormes difficultés.

Son chef de poste, Sékou Keïta, tire la sonnette d’alarme :
« Nous manquons cruellement d’eau, le poste est à ciel ouvert, et nous sommes régulièrement victimes de vols. Nous travaillons 24h/24, mais les voleurs profitent des moments où nous sommes occupés avec les patients. »
Parmi les problèmes les plus pressants, il cite : l’insuffisance de matériel médical, l’absence de réfrigérateur pour conserver les vaccins, et un déficit criant en lits. Actuellement, le poste ne dispose que de 6 lits, alors qu’il enregistre parfois plus de 10 accouchements par jour.
Chaque lundi, l’affluence est énorme : plus de 50 femmes viennent pour la vaccination, et le nombre d’enfants dépasse souvent 30. Faute d’équipement, le chef de poste se déplace à moto jusqu’au centre de santé de Doko pour récupérer les vaccins, afin de ne pas interrompre le programme vaccinal.
« Chaque matin, j’achète 40 000 FG d’eau pour le poste. L’eau est notre plus grand problème. Nous lançons un appel aux autorités et aux partenaires pour nous venir en aide. »
Malgré le soutien de la communauté, les besoins sont urgents et multiples. Sans une intervention rapide, ce poste de santé, qui sauve des dizaines de vies chaque semaine, risque de sombrer dans la précarité totale.
À Bembeta, la volonté seule ne suffit plus : sauver des vies exige des moyens.
Ousmane OBB Bangoura pour le Gbaikandjamana.org
Décryptage : Alseny Philip Denkè Condé