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Depuis la rentrée du 6 octobre dernier, un vent d’inquiétude souffle sur les deux plus grands établissements secondaires de Dinguiraye : le Lycée Elhadj Oumar Tall et le Lycée Bowal. Ces temples du savoir, jadis symboles d’excellence, ploient aujourd’hui sous le poids d’une réalité éducative alarmante : classes surpeuplées, infrastructures délabrées et manque criant d’enseignants.

Dans certaines salles du Lycée Elhadj Oumar Tall, plus de 160 élèves s’entassent pour suivre les cours. Les conditions d’apprentissage deviennent intenables.
« Comment peut-on enseigner correctement dans une telle promiscuité ? », s’interroge, impuissant, un professeur débordé.

Les témoignages se multiplient : tables-bancs insuffisantes, élèves contraints de suivre les cours debout ou assis à même le sol, et absences répétées de professeurs faute d’effectif suffisant.

Ce désordre structurel menace la qualité de l’enseignement et décourage plus d’un élève.
Au Lycée Bowal, même constat, même cri.

Le Lycée Bowal n’échappe pas à la crise. L’établissement déborde d’élèves, bien au-delà de sa capacité d’accueil.
« Nous recevons beaucoup plus d’élèves que prévu. Il nous faut une extension, et vite ! », lance le proviseur, visiblement préoccupé.
Là encore, le manque d’enseignants pèse lourdement sur le fonctionnement des cours. Les matières clés comme les mathématiques, la physique ou la philosophie ne sont plus assurées régulièrement. Malgré la détermination du personnel, les conditions matérielles brident les efforts.

Un appel pressant aux autorités
Parents d’élèves, enseignants et élèves eux-mêmes lancent un cri d’alarme : le système éducatif de Dinguiraye s’effondre lentement sous le silence des autorités.
Ils demandent un recrutement urgent de nouveaux enseignants, la construction de salles de classe supplémentaires, et la fourniture de mobiliers scolaires adaptés.
L’éducation est censée être l’arme la plus puissante pour transformer une nation. Mais à Dinguiraye, cette arme s’émousse faute de moyens.
Si rien n’est fait, c’est l’avenir de toute une génération qui risque de s’éteindre dans l’indifférence générale.

Alpha Amadou BARRY
Chef de bureau régional de Gbaikandjamana Médias, basé dans le Sankaran
📞 Tél : 623 47 83 39