L’enlèvement d’Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, dans la nuit du mardi au mercredi 19 février 2025, suscite une vague d’indignation à travers le pays. Plusieurs voix se lèvent pour dénoncer cette disparition forcée et condamner la montée inquiétante des enlèvements en Guinée.
Parmi les réactions, celle de Mamadou Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, ne passe pas inaperçue. Sur sa page Facebook, l’opposant historique exprime son indignation face à ce qu’il qualifie de menace grave contre les libertés et la démocratie.
« Peuple de Guinée. Nous ne pouvons pas rester passifs face à cette spirale de violence et d’intimidation qui vise à étouffer toutes les voix dissonantes du pays. Il est urgent de s’unir et de s’organiser pour faire partir cette junte afin de restaurer les libertés fondamentales, l’État de droit et la démocratie dans notre pays. »
L’ancien chef de file de l’opposition sous le régime d’Alpha Condé accuse ouvertement les forces de sécurité d’être impliquées dans ce nouvel enlèvement.
« Le kidnapping violent de cette autre figure emblématique de la société civile guinéenne a été perpétré par des éléments des Forces spéciales ce mercredi 19 février 2025, à 4 h du matin, à son domicile de Kiroti, devant sa mère, son épouse et ses enfants. »
Même si cette information mérite encore d’être vérifiée, elle renforce les soupçons de plus en plus persistants sur l’implication des autorités dans ces disparitions forcées.
Abdoul Sacko vient ainsi allonger la liste des figures publiques enlevées ces derniers mois. Avant lui, des militants comme Foniké Manguë, Billo Bah du FNDC, le journaliste Habib Marouane Camara ou encore Aliou Bah du parti politique Model ont subi le même sort, conduits vers des destinations inconnues.
Face à cette situation alarmante, l’inquiétude grandit au sein de la population et des organisations de défense des droits de l’homme. L’absence de communication officielle sur ces disparitions ne fait qu’attiser la peur et l’indignation.
Jusqu’à quand ce climat de terreur va-t-il durer ? La Guinée est-elle en train de s’enfoncer dans une ère de répression systématique contre toutes les voix discordantes ? Autant de questions qui restent pour l’instant sans réponse.
Dédé pour Gbèkandjamana. Org