L’arrestation arbitraire d’Abdoul Sacko, Coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), dans la nuit du 18 au 19 février 2025 par des hommes cagoulés à son domicile, constitue un nouvel acte inacceptable s’inscrivant dans une série de violations systématiques des libertés fondamentales par la junte au pouvoir. Ces individus l’ont emmené vers une destination inconnue.
À ce jour, aucune explication officielle n’a été fournie par les autorités, et son lieu de détention reste inconnu.
L’arrestation d’Abdoul Sacko n’est malheureusement qu’un exemple parmi d’autres des abus commis par la junte guinéenne, qui entretient un climat de répression généralisée contre les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits humains. Cet acte vise à museler toute voix dissidente et à instaurer la peur.
Face à cette situation intolérable, je condamne fermement cette arrestation et exige :
La libération immédiate et sans condition d’Abdoul Sacko, ainsi que de tous les détenus politiques et militants des droits humains arbitrairement arrêtés.
La cessation immédiate des arrestations arbitraires, des enlèvements et des intimidations contre les acteurs de la société civile.
L’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les violations des droits humains, y compris les exécutions extrajudiciaires et les actes de torture, afin que les responsables soient traduits en justice.
L’arrestation d’Abdoul Sacko et la répression systématique en Guinée ne peuvent rester impunies. Nous exigeons des actions concrètes pour mettre un terme à cette spirale de violence et d’arbitraire.
La Guinée mérite un avenir où la démocratie, la justice et les libertés fondamentales sont respectées. Nous resterons mobilisés jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel, bafoué le 5 septembre 2021.
Professeur Alpha Condé
Président de la République