À Fria, toucher son salaire est devenu un véritable parcours du combattant. Chaque fin de mois, les fonctionnaires se retrouvent confrontés à une situation chaotique devant la banque, où l’accès au guichet semble réservé à ceux qui ont des relations ou sont prêts à payer un « droit de passage ».

Pour obtenir un simple ticket d’attente, il faut débourser 10 000 GNF aux agents de sécurité postés à l’entrée. Ceux qui refusent de céder à cette pratique se retrouvent relégués au second plan, peinant à accéder à leur dû. Depuis trois jours, la banque ne désemplit pas, les clients s’entassent devant les portes dans l’espoir d’être servis.
L’attente est longue, l’exaspération grandit, et le manque de considération des agents postés à l’entrée alimente la colère des fonctionnaires. Certains dénoncent un favoritisme flagrant : les clients ne sont reçus que par connaissance ou en échange d’un « geste ».
Cette situation, qui se répète chaque mois, suscite l’indignation et pose la question de la transparence et du respect des droits des travailleurs.
À Fria, percevoir son salaire ne devrait pas être un privilège, mais un droit garanti pour tous.
Madiou le Savant Camara pour le Gbaikandjamana.org