Dans la nuit du samedi 08 au dimanche 09 mars 2025, aux environs de minuit, le service des urgences de l’hôpital préfectoral de Siguiri a enregistré un dépôt de corps.
Une vingtaine de jeunes y ont amené un ami dans un état critique, mais après examen, les médecins ont constaté qu’il était déjà décédé avant son arrivée.

Selon le Dr Abdoul Bachir Condé, médecin légiste à l’hôpital préfectoral de Siguiri, le jeune aurait consommé la drogue Kush après la rupture du jeûne. D’après les informations recueillies, il aurait quitté son domicile pour se rendre dans un endroit inconnu où il aurait pris cette substance nocive. Peu après, il s’est rendu chez un ami, qui a rapidement remarqué son état inquiétant.
« Quand il est venu chez moi, il m’a simplement demandé de lui tirer la langue. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il était sous l’effet d’une drogue. Pris de panique, j’ai alerté d’autres personnes, et ensemble, nous l’avons transporté d’urgence à l’hôpital », témoigne son ami.
Les médecins ont confirmé que le défunt avait consommé du Kush, une drogue dont les effets dévastateurs se multiplient dans la région. Son décès a été officiellement annoncé à ses proches, ce qui a immédiatement provoqué une vive tension.
« Après l’annonce du décès, les proches du défunt ont commencé à proférer des injures, à jeter des pierres et même à frapper certains médecins des urgences. C’est une situation déplorable », déplore le Dr Abdoul Bachir Condé.

Cet incident tragique relance le débat sur la prolifération et la consommation de la drogue Kush à Siguiri, un fléau qui continue de faire des ravages parmi les jeunes.
Siguiri Alseny Philip Condé pour le Gbaikandjamana.org