Depuis le début du mois de mars, une vague de chaleur extrême frappe Siguiri et ses environs, rendant le quotidien particulièrement éprouvant. Sous un soleil implacable, où le thermomètre dépasse fréquemment les 40°C, les habitants redoublent d’ingéniosité pour se rafraîchir.

Parmi les méthodes les plus répandues, l’utilisation de blocs de glace directement posés sur la tête est devenue une scène courante dans les rues.
Face à cette fournaise, marcher sous le soleil devient un défi, et l’ombre se fait rare. Les plus exposés, notamment les travailleurs en extérieur et les usagers de la route, adoptent cette solution pour tenter de tempérer la chaleur qui brûle la peau et assèche la gorge. Dans les marchés et les quartiers populaires, la glace n’est plus seulement destinée à rafraîchir l’eau ou les boissons, elle devient un accessoire de survie.
L’augmentation de la demande en glace fait grimper son prix, et son approvisionnement devient une priorité pour beaucoup.
Ceux qui en disposent en quantité en tirent profit, tandis que les vendeurs s’adaptent à la situation pour répondre à l’afflux de clients cherchant un soulagement immédiat.
Alors que la chaleur ne montre aucun signe de répit, cette scène illustre la dure réalité du réchauffement climatique qui transforme progressivement les habitudes.
À Siguiri, la glace n’est plus un simple luxe, mais un moyen indispensable de supporter une météo de plus en plus implacable.
Alseny Philip Condé pour le Gbaikandjamana.org