Affaire des chefs de quartier à Makonon (Kankan) : Le préfet et le vice-président de la délégation spéciale, accusés de corruption portant sur une somme de 20 millions GNF.

Jeu politique ou corruption, Makonon est sous tension ces dernières heures, suite à la réinstallation de l’ancien chef de quartier et son équipe, à la demande des autorités locales de Kankan, notamment le vice-président de la délégation spéciale, Yaya CONDÉ, le principal acteur cité dans cette affaire.

Alors que deux chefs de quartiers avaient été installés dans les quartiers Makonon 1 et 2 il y’a trois mois, une autre mission, qui aurait été dépêchée par la préfecture et la commune, s’est rendue à Makonon, pour annoncer la réinstallation de l’ancien chef de quartier et son staff, une situation qui fait l’objet de polémiques en ce moment, au sein de cette localité, située à 15 km de Kankan.

« Ce sont les anciens chefs qui ont été réinstallés, alors qu’il avait été décidé qu’aucun ancien ne devait occuper ces fonctions. Yaya Condé avait même précisé qu’il ne voulait pas d’illettrés, ni d’anciens. C’est sur cette base que nous avons été choisis. Ce matin, nous nous sommes rendus à la commune et à la préfecture. À la préfecture, ils nous ont confirmé l’envoi d’une délégation, expliquant qu’une autre délégation les avait informés que nos bureaux avaient démissionné. Dans mon bureau, seuls le fils de l’ancien chef, son petit frère et sa belle-sœur, qui en faisaient partie, ont démissionné. Nous avions informé la commune, qui nous avait demandé d’attendre trois mois avant de les remplacer »

Pour Moriba Condé, cette polémique tire son origine à partir du moment où, les autorités locales de Kankan auraient reçu des sommes d’argent et des parcelles, en contrepartie de réinstaller l’ancien chef de quartier.

« Lors de l’installation des nouveaux bureaux, Yaya Condé a fait trois voyages ici. Il disait qu’il ne voulait ni illettrés, ni anciens. Mais ce même Yaya Condé a reçu une parcelle et 20 millions de francs guinéens de la part des anciens, tout comme Sékou Condé de la préfecture. Ils ne peuvent pas le nier. Je le répéterai devant eux, car j’ai vu tout cela de mes propres yeux. Le préfet aussi a reçu quelque chose. C’est pourquoi il a changé d’attitude ces derniers temps. C’est lui-même qui a envoyé cette délégation » s’est confié ce citoyen.

Le président de la délégation spéciale de la commune urbaine de kankan, contacté par l’un de nos confrères pour sa version dans cette affaire, a précisé que « Quand la commune envoie une délégation en mission, elle délivre un ordre de mission, et aucun n’a été donné dans ce cas précis » a-t-il fait savoir Araphan Moussa Koulibaly.

Quant au préfet, le contrôleur général Kandja Mara, n’a pas voulu apporter de commentaires sur ces accusations portées sur sa personne.

La Rédaction Politique Www.gbaikandjamana.org

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