Comme annoncé précédemment, plusieurs personnes ont été interpellées dans la matinée de ce lundi 31 mars 2025 à Kourémalé, une sous-préfecture située à 79 km de Siguiri. Ces individus sont accusés d’avoir organisé la prière de l’Aïd el-Fitr en dehors de la date officielle fixée par les autorités religieuses, soit le dimanche 30 mars. Ils ont été conduits au commissariat central de police de Siguiri pour être auditionnés.

le procureur du tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima 1 Camara, a qualifié leur acte de « rébellion contre l’État ».
« Ce qu’ils ont fait constitue une rébellion contre la décision du secrétariat général des affaires religieuses, qui a fixé la date de la fête du Ramadan pour toute la Guinée. Se soustraire à cette directive est une forme de défiance envers l’État, et la justice ne saurait tolérer cela », a déclaré le magistrat.
Il a également précisé que les mis en cause, actuellement sous la responsabilité du commissariat central de police de Siguiri, seront entendus sur procès-verbal avant leur transfert au tribunal.
Une procédure judiciaire sera engagée pour déterminer les sanctions éventuelles à leur encontre.
Alors que l’affaire prend une ampleur nationale, cette situation soulève des interrogations sur la gestion des divergences religieuses en Guinée et sur les limites entre liberté de culte et respect des décisions officielles.
Alseny Philip Condé pour le www.Gbaikandjamana.org