Une scène de terreur s’est produite dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 avril 2025 sur l’axe routier Kissidougou–Kankan.

Une voiture de transport en commun Minibus en provenance de Siguiri à destination de Kissidougou a été la cible d’une violente attaque perpétrée par un groupe de bandits armés, coûtant la vie au chauffeur et blessant grièvement une passagère.

Selon les informations recueillies, l’attaque s’est produite aux environs de minuit, à quelques mètres de Tokounou, précisément à la sortie du district de Diardö. Les assaillants, au nombre de neuf, étaient lourdement armés et circulaient à bord de trois motos.
« Nous sommes arrivés à Tokounou vers 00 heure. Après avoir mangé, nous avons repris la route. C’est à la sortie du district que neuf individus armés sont sortis de nulle part. Ils ont intercepté notre véhicule, pointé leurs armes sur le chauffeur pour le forcer à s’arrêter. Ils nous ont ensuite conduits dans la brousse où ils nous ont dépouillés de tout : argent, téléphones, bagages… Le chauffeur a été froidement abattu d’une balle au ventre, et une femme assise à ses côtés a été touchée au pied », a témoigné, la voix tremblante, M’mawa Sanoh, l’une des passagères ayant survécu à cette attaque.

Alertées, les autorités locales se sont rendues sur les lieux pour constater les faits et ouvrir une enquête.

Moumineni Balla Kaba, Secrétaire général des syndicats de transporteurs de Kissidougou, s’est exprimé en ces termes :
« Nous saluons la promptitude des autorités locales. C’est une perte immense pour la corporation. Le défunt chauffeur sera inhumé à Guéckédou, sa ville natale. »

Cet acte de barbarie relance une fois de plus la question de la sécurité sur les axes routiers en Guinée, notamment dans cette zone frontalière où les agressions armées deviennent récurrentes.

En attendant que justice soit faite, les passagers traumatisés tentent de panser leurs blessures, tandis que la famille du chauffeur pleure un père, un frère, un fils… arraché à la vie par la folie des hommes.
Une nuit d’horreur, un crime de trop.
Kissidougou/ Laye Albadas Mara Correspondant du Gbaikandjamana Média