Le Bureau Guinéen du Droit d’Auteur (BGDA) a tenu ce vendredi 21 mars 2025 son tout premier conseil d’administration, une instance qui doit siéger deux fois par an en session ordinaire, avec la possibilité de sessions extraordinaires si nécessaire.

Pour Moussa Fofana, Directeur Général du BGDA, cette première session sous sa direction représente une opportunité cruciale.
« La chance que nous avons eue, c’est d’être nommé en début d’année et d’assister à cette première session, parce qu’il va de soi que nos propositions en termes de PTA, donc du plan du travail annuel, en termes de programmation visitaire, soient donc soumises à la validation du dit conseil d’administration. C’est d’ailleurs le cas, parce que l’un des premiers points de cette session aujourd’hui, est la validation du plan du travail annuel de la direction générale du Bureau du droit d’auteur. »
Il ajoute :

« C’est un sentiment de satisfaction, un sentiment de résistance qui plaide à la cause du Bureau du droit d’auteur, surtout de la nouvelle direction qui a su, en 60 jours, proposer au conseil d’administration un certain nombre de points, dont l’essentiel est dans le plan du travail annuel qu’on appelle le PTA. Par rapport à ce qui a été dit dans la salle là-bas, on a vu que les raisonnements jugent en votre faveur, parce que les responsables montrent leur bonne volonté à vous accompagner.
Il y a une gestion interne et il y a une gestion externe. C’est ce que voudrait la loi. Je veux parler du décret d’application de la loi pour la gouvernance financière de la société publique.
Ce décret d’application dit que les établissements publics administratifs sont gérés d’une façon interne par un conseil d’administration et une direction générale d’une part, et d’une façon externe par les tutelles à la fois techniques et financières. Dans le cadre de la gestion interne, il va se dire que le conseil d’administration joue un rôle très important de la mise en œuvre des résolutions, mais aussi de la mise en œuvre de la politique de la direction générale. Donc nous, en notre côté, en tant que directeur, nous nous veillons à ce que nous prenions des actions, transformer des actions, des résolutions du conseil d’administration en des actions que nous allons mener quotidiennement, qui s’imposent donc à nous.
L’assurance que nous pouvons donc, à cet égard, donner au niveau des auteurs, c’est le fait de leur faire comprendre qu’ils ont une institution qui est bien outillée en termes de ressources humaines, parce que ce n’est pas aujourd’hui tous les EPA de la Guinée qui ont un conseil d’administration. Nous faisons donc partie des meilleurs EPA en République de Guinée parce que nous estimons être contrôlés ici chez nous par un conseil d’administration et contrôlés par les tutelles à la fois techniques et financières. Ce qui fait donc que nous pouvons nous réjouir de la manière dont nous sommes gérés et de la manière dont notre gestion est contrôlée.
C’est donc une aubaine pour les auteurs de savoir que leurs droits sont gérés par des gens qu’ils ont mandatés et que ces gens sont contrôlés par un conseil d’administration qui fait bien son travail, parce qu’il siège de façon ordinaire deux fois et en cas d’opportunité, il siège en conseil extraordinaire. »

De son côté, Diakité Sekouba Diakité, président du conseil d’administration, affiche son engagement pour l’année à venir.
« L’année 2025 sera une année pour nous qui va nous permettre de faire tout ce qu’il faut pour les auteurs.
Alors, la session d’aujourd’hui portera essentiellement sur les activités réalisées en 2024. La direction générale a mis à notre disposition un rapport dans ce cadre-là que nous allons regarder, travailler, voir ce qui a été fait, à quel coût et avec quelle efficacité.
Le second point va concerner 2025. Comme vous le savez, toute action mérite prévision. Donc, il y a un document prévisionnel qui a été mis à notre disposition que nous allons aussi analyser, étudier pour voir si ça conforme aux orientations que le conseil d’administration donne à la direction générale pour mise en œuvre.
Essentiellement, ce sont ces deux points. Mais à ceci, nous aurons aussi à voir un peu la situation du personnel, la situation des droits. Nous ne fatiguerons jamais de revenir sur les droits parce qu’ici, il n’est question que de cela, le droit des auteurs.
Donc, la direction générale nous donnera des indications sur ce qui a été fait au niveau de la répartition des droits en 2024, mais aussi sur ce qu’elle compte faire pour la répartition des droits au fond de 2025. Donc, voilà un peu la quintessence des points qui sont inscrits à l’ordre du jour. Je voulais juste quand même ajouter ma fierté quant à la nouvelle équipe qui est venue, la nouvelle direction générale.
2025 sera une année pour nous qui va nous permettre de faire tout ce qu’il faut pour les auteurs. Les perspectives sont bonnes, mais je le dis parce que je m’appuie sur les réalisations des affaires en 2024. Il y a eu deux réalisations majeures en 2024.
La prise en charge sanitaire de 1100 auteurs avec possibilité même d’évacuation, c’est une grande satisfaction, financée à 100% par le Bureau Guinéen des droits d’auteur. L’entrée en vigueur de la copie privée pour ceux qui ne le savent pas. La copie privée viendra bonifier les droits des auteurs avec le Bureau.
Si tous les supports qui permettent la consommation des droits d’auteur sont taxés à la rentrée, à la douane, à un certain taux, forcément cela va se répercuter sur le gain, sur le bénéfice de ces auteurs. »

Une première session qui pose donc les bases d’une gestion structurée et ambitieuse au service des créateurs guinéens.
Dédé Kaba pour le www.Gbaikandjamana.org