Le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a exprimé son profond regret face à l’utilisation inappropriée de certains termes par des Représentants des Nations Unies au Burkina Faso.
Dans un communiqué publié ce Mardi 25 mars 2025, le gouvernement burkinabè a dénoncé l’emploi de l’expression « Groupes armés non étatiques » pour désigner les terroristes qui sèment le chaos dans le pays. Il a également rejeté l’usage du mot « Milices » pour qualifier les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).
Face à cette situation jugée grave, le ministre en charge des Affaires étrangères a convoqué, le lundi 24 mars 2025, la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies et l’ensemble des chefs d’agences pour une mise au point officielle. Au cours de cette rencontre, le Burkina Faso a exprimé son rejet de cette terminologie qui, selon lui, pourrait engendrer une légitimation indirecte des violences terroristes et affaiblir la collaboration entre le pays et l’organisation onusienne.
Le gouvernement burkinabè a insisté sur la nécessité d’utiliser des termes appropriés et précis pour décrire la situation dramatique que vit la population depuis une décennie.
Il souligne que les attaques perpétrées par ces groupes criminels doivent être nommées sans ambiguïté : « Terroristes ».
Quant aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), ils doivent être reconnus comme des citoyens engagés, agissant sous l’encadrement strict des dispositions légales et réglementaires en vigueur.
Au-delà des Nations Unies, cette clarification sémantique s’adresse également à toutes les organisations, qu’elles soient nationales, sous-régionales ou internationales.
Le Burkina Faso prévient qu’il ne saurait accepter une confusion dans les termes qui masquerait la réalité du drame vécu par son peuple et offrirait une légitimité indue aux auteurs de ces crimes.
Avec cette déclaration ferme, le gouvernement burkinabè envoie un message clair : les mots ont un poids, et leur utilisation ne doit en aucun cas minimiser la souffrance des populations touchées par l’insécurité.
Ci joint le Communiqué

Alseny Philip Condé pour le www.Gbaikandjamana.org
Source: Le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur