Le village de Badamako, relevant de la sous-préfecture de Kouremalé, est en proie à une crise de leadership depuis février 2025, suite à la désignation contestée de Laye Bréma Touré à la tête de la chefferie locale. Malgré une tentative d’apaisement menée par une délégation préfectorale ce samedi 15 mars 2025, les tensions demeurent vives.
En février 2025, la communauté de Badamako a désigné Laye Bréma Touré et son équipe pour diriger le village. Cependant, cette nomination a été immédiatement contestée par un autre groupe au sein de la communauté, entraînant des divisions profondes et des tensions croissantes.
Pour résoudre ce conflit, une mission de la préfecture de Siguiri, dirigée par M. Abdoulaye Keïta, Directeur des Micro-réalisations (DMR), accompagnée du sous-préfet et du vice-maire de la commune rurale de Kouremalé, s’est rendue à Badamako le 15 mars 2025.
À leur arrivée, ils ont constaté la présence de deux groupes distincts, chacun ayant aménagé un espace pour accueillir la délégation.
Après consultation avec les sages du village, le mini-stade a été choisi comme lieu de rencontre entre la délégation et les deux factions.
Sur place, M. Abdoulaye Keïta a demandé à chaque groupe de fournir une liste de cinq représentants pour faciliter les discussions. Cependant, cette proposition a été rejetée par la notabilité et le groupe opposé à l’équipe de Laye Bréma Touré, leur souhait étant de nommer leur propre candidat à la chefferie.
Malgré les efforts de la délégation pour trouver un compromis, le refus des parties de présenter les listes demandées a conduit à une impasse. Face à la persistance des tensions et à l’absence de consensus, la délégation préfectorale a été contrainte de quitter les lieux sans avoir atteint l’objectif de sa mission.
La situation à Badamako reste préoccupante, avec une communauté divisée et une chefferie contestée. Cette crise met en lumière les défis liés à la gouvernance locale et à la cohésion sociale dans les zones rurales de Guinée.
Il est essentiel que les autorités locales et préfectorales continuent de travailler ensemble pour trouver une solution pacifique et durable à ce conflit, afin de préserver l’harmonie et le développement du village.
Alseny Philip Condé pour le gbaikandjamana.org.
