À Kissidougou, la succession à la tête de la chefferie traditionnelle connaît un coup d’arrêt. Alors que tout était fin prêt pour l’intronisation d’Elhadj Dramane Keïta, initialement prévue ce mardi 8 juillet 2025, les autorités administratives ont décidé de suspendre la cérémonie, invoquant des divisions profondes au sein des parties prenantes.

Par un communiqué en date du 7 juillet, le préfet Charles Kolipé Lamah a annoncé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de toute désignation ou intronisation du patriarche. Une décision prise, précise le document, sur instruction du gouverneur de la région administrative de Faranah, et motivée par « le manque de consensus » autour du choix du successeur.

Le préfet a par ailleurs appelé les populations en particulier la famille Faramayah, au cœur de la succession à la retenue et au dialogue, soulignant que cette mesure vise avant tout à préserver la paix sociale et éviter d’éventuels affrontements.
Cette suspension révèle une fois de plus la fragilité des équilibres locaux lorsqu’il s’agit de transmettre une autorité coutumière.
Si Elhadj Dramane Keïta reste pour ses partisans le candidat légitime, ses détracteurs contestent la procédure de désignation, alimentant un climat de tensions perceptible dans la cité.
En attendant qu’un consensus se dégage, le fauteuil du patriarche reste vacant. Et la question reste posée : tradition et modernité peuvent-elles encore se réconcilier dans la gestion des successions locales ?
Alpha Amadou Barry, correspondant régional de Gbaikandjamana Média à Faranah 📞 Contact : 623 47 83 39