Des nids-de-poule béants, des flaques d’eau stagnantes, de la boue à perte de vue…

c’est le triste décor qu’offrent aujourd’hui plusieurs axes de la capitale, en particulier les rond-points des transversales T7 et T8. Sur ces tronçons stratégiques, les usagers n’en finissent plus de subir les conséquences d’une dégradation routière avancée.

Dans la matinée de ce mardi 15 juillet 2025, notre reporter est allé à la rencontre de ces chauffeurs et conducteurs qui, chaque jour, affrontent cette route cabossée.
Leur cri du cœur est unanime : il est temps d’agir.Les bouchons interminables sont devenus la norme.

Les pannes mécaniques, elles, rythment le quotidien des conducteurs. « À l’heure actuelle, on a des difficultés à pratiquer cette route, surtout entre Cimenterie et le T8. Cela cause des pannes sur nos engins. On est au garage presque tous les jours. On prie Dieu que les nouvelles autorités fassent quelque chose pour rendre la route praticable et nous permettre de travailler normalement », se désole Mamadou Aliou Bah, chauffeur de taxi.

D’autres pointent aussi les tracasseries policières qui s’ajoutent à leurs malheurs. « La route est impraticable, la circulation est compliquée. En plus, nous sommes obligés de contourner la route normale, sinon les policiers nous arrêtent pour nous soutirer de l’argent. Même quand on leur donne tous les papiers, ils demandent encore de l’argent avant de nous rendre les documents », témoigne, amer, Adama Baldé, conducteur de tricycle.

Amadou Bah, lui, élargit le constat à d’autres axes : « Je travaille entre Cimenterie et le centre-ville, mais toute la route est dégradée. Même Sonfonia, Baïlobaya, jusqu’à la T10, tout est gâté. On souffre énormément et on demande vraiment l’aide des autorités. Aujourd’hui, tous les taxis sont usés à cause des routes ». Chaque jour, ces routes qui devraient relier les citoyens les enferment dans des galères, abîmant autant leurs moyens de subsistance que leur moral.
À quand une véritable politique d’entretien et de réhabilitation pour rendre à ces axes vitaux leur fonction première : rapprocher plutôt qu’éloigner ?
Ahmadou Djogo pour www.Gbaikandjamana.org