Un vent de bouleversement souffle sur la Fédération guinéenne de football. Ce lundi, un tournant décisif s’est opéré lors d’une réunion exceptionnelle du Comité exécutif de la FEGUIFOOT.
À l’unanimité, les sept membres présents sur sept ont acté la révocation de Bouba Sampil, mettant ainsi fin à son mandat à la tête de l’institution.
La crise, longtemps sous-jacente, a fini par éclater au grand jour. Depuis plusieurs semaines, la Fédération était secouée par des tensions internes, des divergences statutaires, et un climat de suspicion entre ses principaux dirigeants. La pression de l’opinion publique et les attentes du ministère des Sports n’ont fait qu’envenimer la situation.
En signe de protestation, Bouba Sampil a quitté précipitamment la réunion, dénonçant une procédure « illégale », avant de claquer la porte sans attendre l’issue des débats. Mais le reste du Comex, décidé à tourner la page, a poursuivi la séance jusqu’à prononcer sa destitution.
Dans l’immédiat, c’est Sory Doumbouya, vice-président le plus âgé, qui est désigné pour assurer l’intérim. Il prend les rênes dans une période sensible, alors que le ministère des Sports a sollicité l’intervention de la FIFA pour accompagner des réformes profondes au sein de la Fédération.
L’instance mondiale, gardienne de l’autonomie des fédérations nationales, aura son mot à dire. Elle pourrait valider la démarche du Comex, en contester la légitimité ou même imposer une médiation internationale.
Une chose est sûre : le football guinéen entre dans une zone de turbulences. Entre incertitudes institutionnelles et nécessité de réformes, la balle est désormais dans le camp des acteurs du football local.
La Guinée saura-t-elle transformer cette crise en opportunité pour refonder la gouvernance de son sport roi ?
Alseny Philip Condé pour le www.Gbaikandjamana.org