À l’État guinéen, je vous parle avec le cœur. Je suis revenu en Guinée avec un rêve : organiser un événement international pour mettre en lumière la jeunesse africaine, et surtout porter haut les couleurs de la Guinée à l’étranger.
J’ai passé 1 mois et 2 semaines à Conakry, uniquement pour ça. Je n’étais pas en vacances. Je suis allé de rendez-vous en rendez-vous.Et quand enfin j’ai rencontré le ministre de la Culture, il m’a promis un soutien. Il m’a dit d’attendre, qu’il allait agir.
Alors j’ai attendu, j’ai cru à ses paroles. Pendant que le monde entier pensait que j’étais soutenu, que j’avais reçu des millions, moi je faisais le va-et-vient tous les jours, sans qu’on me dise la vérité. J’ai financé les visas de mes invités, les billets, les documents officiels, en espérant que l’État m’accompagnerait sur la suite. Mais jusqu’à 4 jours avant l’événement, rien. Pas un franc, pas un mot clair, rien.

Aujourd’hui, je me pose une question simple : Comment la Guinée peut-elle avancer si elle ne soutient pas ses propres enfants ? Je ne suis pas un jeune qui insulte, qui cherche le buzz en parlant mal. Moi, je cours dans les pays pour montrer la vraie image de la Guinée, je parle de paix, je parle de culture, je parle d’unité. J’ai 21 millions d’abonnés sur TikTok,3 millions sur YouTube,2,4 millions sur Facebook,1,5 million sur Snapchat,et 1,5 million sur Instagram. Et jamais je n’ai reçu le moindre financement de l’État guinéen depuis que je fais ce travail. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas un jeune “derrière eux” ? Parce que je ne fais pas de politique ? Parce que je ne rentre pas dans leur schéma ? Laissez-moi vous dire ceci : la jeunesse guinéenne n’est pas aveugle. On voit qui est soutenu, et qui est mis de côté. Aujourd’hui, je parle non pas pour moi, mais pour toute une génération oubliée.Je m’adresse directement au ministère de la Culture :Vous m’avez promis, vous m’avez fait attendre, et vous m’avez laissé tomber. Et malgré tout, je suis parti représenter la Guinée en France.
Ce pays a besoin de vérité, de courage et de changement.Et ça commence par respecter ceux qui travaillent pour l’image de la Guinée, même quand ils ne sont pas “derrière vous.”

Hakime224, pour la jeunesse guinéenne