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« L’espoir ne se trouve pas toujours au-delà des frontières, mais dans le courage de revenir et de réinventer sa vie, là où tout a commencé. » Ces mots, pleins d’amertume, sont de Mory Diakité, un jeune Guinéen revenu de Tunisie après un périple migratoire marqué par la souffrance et les désillusions.

Parti en 2022 alors qu’il n’était qu’en 10ᵉ année, Mory voulait échapper à la pauvreté de sa famille et trouver un avenir meilleur en Europe. Mais son parcours s’est transformé en calvaire : traversées du désert sans eau ni nourriture, arrestations à répétition, emprisonnements humiliants où les repas étaient jetés à même le sol, et violences quotidiennes des autorités. « On me forçait à réclamer de l’argent à ma famille sous peine de coups et de mauvais traitements. Même acheter de la nourriture nécessitait de se cacher », raconte-t-il, la voix brisée.

Aujourd’hui, c’est grâce à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) qu’il a pu rentrer sain et sauf à Kankan. Mais son regard sur l’aventure migratoire a changé : « Les travaux que nous refusons de faire chez nous, ce sont les mêmes que les migrants font à l’étranger, mais dans des conditions inhumaines. »
À travers son témoignage, Mory adresse un message fort à la jeunesse guinéenne : ne pas céder aux mirages de l’Occident, mais croire en la possibilité de bâtir un avenir digne dans son pays natal.
Une histoire qui rappelle que le véritable courage n’est pas toujours de partir, mais parfois… de revenir.

Lamarana Barry / Mariame Koulibaly / Alhassane Tenin Traoré pour www.gbaikandjamana.org
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