À quelques jours du procès en appel d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MODEL), condamné à deux ans de prison en première instance, les responsables de son parti resserrent les rangs et réaffirment leur foi en son innocence.

Lors de l’assemblée générale tenue ce samedi 24 mai au siège du parti à Nongo, dans la commune de Lambanyi, le ton était grave mais déterminé.

Le chargé des questions juridiques du MODEL a lancé un appel solennel à l’endroit des magistrats en charge du dossier : « Qu’ils disent le droit, rien que le droit, et tout le droit. »

Déplorant la situation actuelle de plusieurs acteurs politiques, entre prison et exil, il a rappelé que le MODEL a toujours été favorable au dialogue, estimant que cette dynamique judiciaire ne reflète ni l’esprit de justice ni celui de réconciliation nationale.
« Les décisions que nous voyons prises aujourd’hui ne sont pas en phase avec les principes que les tribunaux sont censés défendre. », a-t-il martelé, appelant les magistrats à prendre conscience de la portée symbolique et politique de cette affaire.

Malgré la tension palpable, les responsables du MODEL se disent confiants quant à l’issue de l’audience à venir. « Nous espérons que le maître-défi sera libéré. Mais si le contraire arrivait, nous userons de tous les recours légaux pour faire valoir nos droits. »
Le MODEL veut croire que la justice triomphera. Mais dans le cas contraire, le parti se dit prêt à continuer le combat… jusqu’au bout.
Ahmadou Djogo pour Gbaikandjamana.org