Suite à la plainte officielle déposée par les résidents et ressortissants de Tokounou pour le détournement présumé de plus de 7 milliards de francs guinéens, enrichissement illicite, abus de fonction et mauvaise gestion, le président de la délégation spéciale, Lancinet Traoré, est finalement sorti de son silence.

Contacté par téléphone ce lundi 30 juin 2025 par la rédaction du Gbaikandjamana Média, l’homme mis en cause se dit surpris et profondément indigné.
Il qualifie ces accusations de « fabrications malveillantes » destinées à nuire à sa réputation.« Si on dit quelque chose sur toi, et que tu ne sais même pas d’où ça vient, que peux-tu dire ? Ils m’ont envoyé quelques documents, mais ces papiers… c’est comme si n’importe qui pouvait se lever un matin et rédiger un faux dossier pour salir quelqu’un », affirme-t-il, visiblement troublé.
Pour lui, seule la vérité et les institutions compétentes pourront trancher.« Lorsqu’on rédige un document de cette nature, il faut savoir que des autorités compétentes sont là pour vérifier. Si tu accuses quelqu’un sans fondement, l’État fera tout pour rétablir la vérité. La Guinée est un pays de justice, on ne peut pas dire n’importe quoi sans preuve. »
Il remet également en question l’origine des accusations, semblant suggérer qu’elles proviennent de personnes extérieures à Tokounou.« Si quelque chose de si grave s’était vraiment passé ici, les gens de la ville seraient les premiers informés. Mais quand j’entends que ce sont des rumeurs qui circulent ailleurs, franchement, moi-même je suis perdu. »
Alors que le dossier fait grand bruit, l’opinion publique attend désormais la réaction de la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières).
Entre accusations de corruption et défense acharnée, le bras de fer ne fait que commencer.
Tokounou est désormais sous les projecteurs nationaux.
Décryptage Lamarana Barry pour le www.gbaikandjamana.org