Lancée en grande pompe le 25 mars dernier, la construction de la route reliant Bissikrima à Dinguiraye s’impose déjà comme un levier majeur pour le désenclavement de cette préfecture historique de la Haute Guinée.

Ce vaste chantier, inscrit dans le programme national d’infrastructures, vise à fluidifier les échanges, favoriser les investissements ruraux et rapprocher les services sociaux de base des populations.

À peine deux mois après son lancement, les premiers signaux sont prometteurs. Les équipes techniques de l’entreprise adjudicataire, épaulées par une logistique impressionnante, sont à pied d’œuvre. Terrassement, ouverture de pistes et stabilisation des bases de la future chaussée se poursuivent avec rigueur, dans le respect du calendrier qui fixe la fin des travaux au 25 mars 2027.

Jour et nuit, les bulldozers et niveleuses résonnent sur l’axe. L’effervescence est palpable et les progrès sont visibles : plusieurs kilomètres sont déjà dégagés, avec des points d’appui opérationnels le long du tracé.

Pour les populations locales, l’optimisme est de mise. « Cette route était devenue un calvaire, surtout pendant la saison pluvieuse. Aujourd’hui, c’est un vrai soulagement », confie Mamadou Diallo, chauffeur de taxi-brousse.

Dans les marchés, les commerçants notent une hausse de fréquentation, preuve que l’accessibilité commence à porter ses fruits.Néanmoins, quelques riverains s’inquiètent de l’impact immédiat des travaux, notamment les nuages de poussière soulevés par les engins.

En réponse, l’entreprise chargée des travaux assure avoir intégré des mesures d’atténuation et promet de maintenir un dialogue constant avec les communautés riveraines.Au-delà du bitume, c’est une véritable promesse de transformation sociale et économique qui est en marche.
Le projet de route Bissikrima – Dinguiraye symbolise la volonté des autorités de briser l’isolement rural et d’ancrer durablement le développement dans les territoires reculés.Si le rythme actuel se maintient, Dinguiraye pourrait bientôt dire adieu aux pistes poussiéreuses pour enfin rouler vers un avenir pavé d’espoir.
Affaires à suivre.
Faranah — Alpha Amadou Barry, Chef de bureau Gbaikandjamana Média Contact : 623 47 83 39