Un drame d’une rare intensité a bouleversé les habitants du quartier Dixinn Port 3, dans la soirée du lundi 2 juin 2025.
Deux hommes, âgés d’environ 40 à 60 ans, ont tragiquement perdu la vie en essayant de secourir un jeune ouvrier tombé dans une fosse septique.La scène s’est déroulée vers 17 heures, aux abords d’un immeuble de treize étages (R+13), où Alseny Camara, un ouvrier, effectuait des travaux dans une ancienne fosse lorsqu’il y a été piégé, vraisemblablement victime d’un évanouissement dû à l’inhalation de gaz toxiques.
Témoin direct des faits, Mohamed Lamine Bangoura raconte cette soirée qui a viré au cauchemar : « Nous avons été alertés par des cris près de la cour de l’immeuble. En approchant, nous avons vu un attroupement autour d’un ancien puits. J’ai décidé de descendre pour comprendre ce qui se passait. À l’intérieur, j’ai découvert un vigile inconscient. L’air était irrespirable. J’ai failli moi-même perdre connaissance, mais j’ai réussi à remonter juste à temps pour avertir les gens du danger. » Malgré ses mises en garde, un homme du nom de M. Doñas, ainsi qu’un autre intervenant identifié plus tard comme Mohamed Maïga, se sont engagés dans le puits pour tenter le sauvetage.
Ce fut malheureusement leur dernier acte de bravoure : les deux hommes ont été asphyxiés par les émanations toxiques et n’ont jamais pu remonter.
Alertés, les secours sont rapidement intervenus. Les victimes ont été transportées en urgence à l’hôpital national Donka, accompagnées par les services de protection civile et la police scientifique.
À leur arrivée, les médecins n’ont pu que constater leur décès.Quant à Alseny Camara, le jeune ouvrier initialement coincé, il s’en est miraculeusement sorti avec de légères blessures. Il est actuellement hors de danger.
Les corps des deux secouristes seront soumis à une autopsie pour déterminer les causes exactes de leur mort avant leur inhumation.
En tentant de sauver une vie, ces deux hommes ont perdu la leur. Leur geste, aussi tragique qu’héroïque, rappelle avec douleur que le courage ne suffit pas toujours face à l’invisible danger des gaz toxiques.
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La Rédaction
