Étant acteur de la société civile et coordinateur sous-préfecture de la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG) de Doko, Fodé KEÏTA a, dans une déclaration, fait des révélations accablantes sur la société Anglo Gold Ashanti (SAG), basée sur le territoire de Siguiri.
Selon cet acteur de la société civile, cette société évoluant dans le domaine minier, ne respecterait pas ses engagements.
« Nous élevons aujourd’hui nos voix pour dénoncer publiquement un ensemble d’incohérences préoccupantes qui caractérisent les activités de la Société AngloGold Ashanti(SAG) sur le territoire national. Alors que la SAG communique abondamment sur ses valeurs éthiques, son respect de l’environnement et sa contribution au bien-être des communautés locales, la réalité observée sur le terrain contredit trop souvent ces belles déclarations » s’attaque-t-il
Dans sa déclaration, Fodé KEÏTA a également mis un accent particulier sur l’incohérence de la SAG dans ses démarches.
« Sur le plan environnemental : La SAG s’engage à opérer selon des standards environnementaux élevés. Pourtant, nous sommes témoins de les faits : (rejets polluants affectant les cours d’eau vitaux pour les communautés, faible niveau de réhabilitation des sites après exploitation laissant des paysages dégradés, gestion opaque des résidus miniers, impacts négatifs sur la faune et la flore locales sans mesures compensatoires adéquates, etc.). Ces pratiques sont en contradiction directe avec les principes de développement durable et de protection de la biodiversité que la société prétend défendre. Sur le plan social et communautaire : Les promesses de développement local (contenu local, infrastructures sociales, etc.) sont un élément clé de la communication de la SAG. Cependant, la mise en œuvre effective de ces projets souffre des faits : retards inexplicables, qualité médiocre des réalisations, manque de consultation réelle des bénéficiaires sur leurs besoins prioritaires, faible impact tangible sur l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines par rapport aux bénéfices générés par l’exploitation, etc.]. L’incohérence entre les millions annoncés et les résultats visibles est frappante. – Sur le plan de l’emploi et des conditions de travail : La priorité affichée pour l’emploi local se heurte à une réalité différente : [ les faits : prédominance d’emplois précaires ou peu qualifiés pour les locaux, recours excessif à la sous-traitance dans des conditions moins favorables, manque d’investissement dans la formation et la promotion des compétences locales aux postes de responsabilité, non-respect parfois constaté des normes de sécurité ou du droit du travail guinéen, etc.]. – Sur le plan de la transparence et du dialogue : La SAG affirme pratiquer une communication ouverte. Or, l’accès à des informations cruciales concernant ses opérations (études d’impact détaillées et actualisées, données sur la production et les revenus, détails des accords sociaux et environnementaux) reste limité. Le dialogue avec les communautés impactées et la société civile apparaît souvent plus comme une formalité qu’un véritable espace d’échange et de co-construction.Ces incohérences ne sont pas de simples manquements ; elles témoignent d’un possible manque de volonté de la part de la SAG d’assumer pleinement ses responsabilités au-delà des exigences légales minimales et des opérations de communication. Elles compromettent la légitimité de ses opérations et exacerbent les risques de tensions sociales et de dégradation environnementale irréversible » révèle-t-il

Dans son rôle d’acteur de la société civile, M. KEÏTA a fait des propositions à la société dont entre autres : « La clarification immédiate de ces incohérences et la mise en œuvre urgente de mesures correctives concrètes et vérifiables. Nous demandons une véritable transparence et un alignement de ses pratiques sur ses engagements publics et ses obligations légales et morales. – Des Autorités Guinéennes : Un contrôle rigoureux et indépendant des activités de la SAG, l’application stricte des lois et règlements en vigueur, et la garantie que les retombées de l’exploitation minière bénéficient équitablement au développement national et local » a-t-il recommandé.
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